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Neuchâtel
03 janvier 2013 06:52; Act: 03.01.2013 06:52 Print
Fin de grève houleuse à l'hôpital?
par David Maccabez - La Providence, touchée par une grève depuis novembre, recrute. Elle anticipe de possibles licenciements et départs.
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L’annonce a paru dans l’édition du 29 décembre dernier de «L’Express/L’Impartial»: l'hôpital de la Providence recherche du personnel pour cinq de ses services, dont une de ses spécialités, la dialyse. «Nous pensons qu’après plus d’un mois de grève, certains employés auront des scrupules à rejoindre leur équipe et s’en iront», explique Benoît Couchepin, porte-parole de l’institution.
CCT discutéeUne trentaine d'employés de l'hôpital sont en grève depuis le 26 novembre. Ils réclament l'application de la convention collective de travail «santé 21», prolongée par arrêté du Conseil d'Etat pour la période 2013-2016, en vigueur dans tous les établissements neuchâtelois. Or, le groupe Genolier, qui a repris le centre de soins, n’a assuré des conditions similaires que pour 2013. L'hôpital risque alors de perdre le soutien financier du Canton
Mais la direction va plus loin: «L'hôpital va analyser les risques et les désagréments auxquels ont été exposés les patients. Il est possible que ceux-ci soient assez graves pour que certains militants, si le droit nous le permet, soient licenciés», continue-t-il. Car pour la Providence, ce débrayage est illégal. «Les protestataires demandent l’application d’une convention collective qu’ils ne respectent pas en refusant de travailler, car celle-ci interdit la grève.»
Syndicat prêt au combat
Chantal Hayoz, secrétaire régionale du syndicat interprofessionnel Syna est au courant de la menace: «La direction veut faire pression, mais nous ne lâcherons pas. S'il le faut, nous irons en justice pour que les éventuels licenciements soient reconnus comme abusifs.» Pour elle, la légalité du mouvement ne se discute même pas. «La Constitution nous autorise à défendre les droits de ces employés. Les victimes dans ce combat, ce sont les employés, pas la direction.»
Pour rappel, le piquet de grève a été démantelé deux fois depuis le début du conflit. D'abord par la police, le 26 décembre, alors qu'ils étaient installés dans le parking de l'hôpital. Puis, la basilique Notre-Dame de Neuchâtel leur a accordé un court asile. A l'heure actuelle, aucun autre endroit n'a été trouvé.
A noter que samedi prochain, un stand sera dressé au centre-ville. Les grévistes seront alors à disposition du public pour expliquer et défendre leur mouvement.