Votations 28 février: 350'000 francs en un jour contre le texte de l'UDC

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Votations 28 février350'000 francs en un jour contre le texte de l'UDC

L'appel urgent de 200 personnalités contre l'initiative de mise en oeuvre sur le renvoi des criminels étrangers a rencontré un énorme succès.

cht/nxp
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A l'heure où nous publions cet article, l'appel urgent avait recueilli près de 20'000 signatures et récolté près de 375'000 francs.

A l'heure où nous publions cet article, l'appel urgent avait recueilli près de 20'000 signatures et récolté près de 375'000 francs.

photo: Kein Anbieter/Capture d'écran

Dimanche, on apprenait la mobilisation de quelque 200 personnalités contre l'initiative de l'UDC pour le renvoi effectif des criminels étrangers, qui sera soumise au peuple le 28 février. Ce mardi, le Blick révèle le succès inattendu de cet «appel urgent aux Suissesses et aux Suisses» à voter non à ce texte: il a en effet rapporté 350'000 francs en une journée!

C'est donc bien plus que les 200'000 francs qu'espéraient récolter les signataires. «Nous sommes tous bouleversés par cet écho. Cet appel correspond apparemment à l'humeur de bien des gens qui sont fatigués de la politique de l'UDC et qui essaient ainsi d'agir», confie Andrea Arezina, coordinatrice de la campagne. Selon elle, la plupart des donateurs ont versé des petites sommes comprises entre 20 et 100 francs. L'argent sera utilisé notamment à placer pratiquement deux fois plus d'affiches que prévu dans les rues contre l'initiative.

La coordinatrice rappelle que malgré tout, l'argent investi par l'UDC dans ses campagnes reste largement supérieur. Rien que le prospectus envoyé à tous les ménages a coûté un demi-million de francs. «C'est un combat de David contre Goliath», estime-t-elle. «Mais il montre que la société civile se défend contre une initiative barbare», conclut-elle.

Parmi les 200 personnalités qui se mobilisent contre le texte de l'UDC, on trouve les anciens conseillers fédéraux Pascal Couchepin, Ruth Dreifuss et Elisabeth Kopp, mais aussi les architectes Mario Botta ou Jacques Herzog et Pierre de Meuron, l'artiste Pipilotti Rist et le chanteur Stress, et de nombreux politiciens. Ils ont répondu à l'appel lancé par l'ancien journaliste de la TV alémanique Peter Studer. Tous dénoncent l'initiative dite de «mise en oeuvre» qui «invalide l'Etat de droit, viole la séparation des pouvoirs, bafoue les droits humains, attaque les secondos et est barbare».

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