Aventure: A 15 ans, il rêve d'une virée avec Mike Horn

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AventureA 15 ans, il rêve d'une virée avec Mike Horn

Valentin, un écolier valaisan, participe à un casting particulier à Château-d'Oex (VD). A la clé: un ticket pour prendre part, cet été, à une expédition polaire.

par
Grégoire Corthay

Slalomer entre les icebergs, observer des baleines, grimper des murs de glace, analyser le sol polaire. Valentin Dorsaz, un Valaisan de Bovernier, ne souhaite pas passer ses prochaines vacances d'été au bord de la mer à bronzer idiot...

Depuis le 12 juin, il participe à un camp un peu particulier à Châteaux-d'Oex (VD). Celui-ci teste, durant 10 jours, 16 jeunes (8 filles et 8 garçons, âgés de 15 à 20 ans) pour en retenir que huit. Les candidats viennent du monde entier. Notamment de Chine, d'Argentine, du Canada, du Vietnam, d'Afrique du Sud ou de Nouvelle-Zélande. Ils ont été présélectionnés parmi quelque 200 dossiers de candidatures. A Châteaux-d'Oex, tous participent à divers ateliers pédagogiques et à des tests physiques. Leur capacité à communiquer en anglais sur les questions environnementales est aussi analysées.

Objectif: le pays des Inuits

Mardi prochain, les huit «heureux élus» seront désignés par un jury. Le 14 août, ils embarqueront tous à bord du «Pangaea», un voilier brise-glace long de 34 mètres, pour 3 semaines d'aventure. Destination? Le Nunavut, territoire territoire inukophone du Canada, en compagnie de Mike Horn! Cette expédition s'inscrit dans le cadre de Pangaea, un projet qui incite les jeunes à s'impliquer en faveur de la préservation de l'environnement. C'est la neuvième des douze étapes qui emmènent Mike Horn autour de la globe depuis 2008 (cf. encadré ou directement sur le site www.mikehorn.com).

«Mike Horn est un grand homme!»

«J'ai une chance sur deux d'être retenu! Si c'était le cas, ce serait fantastique», confie Valentin qui a obtenu quelques jours de congé pour se rendre à ce casting original de la direction du Collège de St-Maurice dans lequel il est en 2e année. «En participant à cette expédition, j'aurais l'opportunité de voir de près les conséquences du réchauffement climatique. A mon retour, je pourrais en témoigner autour de moi et devenir un ambassadeur de l'écologie», précise l'adolescent.

Si Valentin ne devait pas être choisi, il souligne qu'il serait «forcément déçu» mais content d'avoir pu rencontrer 15 autres jeunes avec un super état d'esprit. Il explique aussi avoir déjà vécu un moment qui marquera sa vie: «Mercredi soir, j'ai rencontré Mike Horn pour la première fois. Il m'a époustouflé. C'est vraiment un grand homme avec une aura incroyables. Le rencontrer m'aura changé en une soirée. J'aime ses idées et sa manière de s'investir pour la préservation de l'environnement avec des jeunes. On sent que son projet lui tient vraiment à cœur».

Présentation de Pangaea (en anglais)

(source: www.mikehorn.com) (source: www.mikehorn.com)

Les candidats du camp #9

(source: www.mikehorn.com) (source: www.mikehorn.com)

Le «YEP Power»

Mike Horn n'a pas attendu l'«effet Fukushima» pour s'impliquer dans l'écologie. L'expédition Pangaea, dont la devise est «Explorer. Apprendre. Agir», a débuté en octobre 2008. L'aventurier a alors mis les voiles depuis Ushuaia, au sud de l’Argentine, pour la première étape d'un voyage vers l’Antarctique. Son «périple vert» l'a ensuite emmené vers la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, l'Inde, le Pakistan, la Mongolie, la Russie, le Canada au Pôle Nord magnétique...

Tout au long des voyages, des «YEP» (des jeunes explorateurs âgés de 15 à 20 ans, de tous les continents), sont invités à rejoindre Mike Horn lors de différentes étapes de cette expédition qui doit se terminer fin 2012- début 2013. Avec des spécialistes de différentes institutions et l'expertise de guides locaux, les «YEP» découvrent la faune et la flore, les cultures et les traditions des lieux qu'ils visitent.

En découvrant la nature, ils prennent conscience des problèmes écologiques importants qui touchent le monde actuellement. Des projets pour l'environnement sont mis sur pied dans les régions visitées par les jeunes explorateurs. Les problématiques principalement abordées sont l'eau, la biodiversité et l'humanitaire.

Riches de leurs expériences sur le terrain et de retour dans leur pays, ces jeunes agissent ensuite en tant qu'ambassadeurs de la biodiversité. Ils sont amenés à partager leur vision, leurs émotions et leur savoir, afin d'encourager chacun à protéger les ressources naturelles de la planète. Chacun est aussi invité à monter un projet écolo dans sa région.

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