Mobbing dans une école ArgovienneA 7 ans, il est forcé à fumer par un «grand» de 13 ans
Un adolescent est accusé d'avoir contraint un petit camarade à consommer des cigarettes dans une école en Argovie. La police enquête.
- par
- Jennifer Furer/cga

Les accusations de la maman ne sont pas confirmées par le groupe scolaire.
Une mère argovienne est très inquiète pour son fils âgé de 7 ans. Depuis plusieurs semaines, ce dernier est harcelé, menacé et battu par un «grand» de 13 ans. Il y a environ une semaine, l'adolescent aurait forcé l'enfant à fumer. Un jour, une femme a même raccompagné le petit de 7 ans chez lui car elle avait remarqué les brimades que lui faisait subir l'ado, raconte 20 Minuten. Le «bourreau» et sa victime fréquentent la même structure scolaire.
«Vieille salope»
Excédée, la mère de l'enfant a confronté le jeune de 13 ans. Mal lui en a pris, un «Vieille salope» a été barbouillé quelques jours plus tard sur la porte de son garage. Le jeune avait été aperçu à proximité de la maison familiale peu de temps avant, raconte la maman qui a alerté la police après cet incident. L'ado aurait ensuite menacé le petit de 7 ans de le frapper à nouveau et de s'en prendre à sa maman, qui est enceinte. «Maintenant, j'accompagne et je récupère mon fils à l'école tous les jours. Par peur, je ne le laisse plus jouer dehors.»
La mère est désespérée et ne voit pas ce qu'elle peut faire: «J'ai déjà parlé à ses parents et ils ne pensent pas que leur fils se comporte mal». La direction de l'école est également au courant de la situation, mais «apparemment, ils ne peuvent rien faire de plus qu'informer les parents.»
Les Turcs ont été scandalisés de découvrir, en direct à la télé, des images d'un garçon en train de tirer sur une cigarette pendant un match de foot. Les apparences étaient trompeuses.
«Les faits ne correspondent pas à la vérité»
Interrogée par nos collègues alémaniques, la direction du groupe scolaire indique que ce type d'incidents est pris très au sérieux et des discussions ont eu lieu entre le corps enseignant, les élèves et les parents. La direction rappelle que les faits ne sont pas clairement établis puisque l'adolescent de 13 ans nie les accusations portées contre lui. Dans un mail adressé à nos collègues alémaniques, elle contredit ouvertement le témoignage de la mère. Il est ainsi écrit que «les faits ne sont pas fondés et ne correspondent pas à la vérité».
De son côté, la police cantonale argovienne a ouvert une enquête pour dommages à la propriété dans l'affaire du graffiti sur la porte de parking. Elle n'était pas au courant des autres incidents survenus à l'école ou dans le quartier. La porte-parole rappelle qu'«une personne âgée de plus de 10 ans est passible de poursuites». En général pour ce type de cas en Suisse, la justice privilégiera des mesures éducatives et thérapeutiques comme type de sanctions.