Famille ben LadenA la recherche d'une terre d'accueil
Un des fils d'Oussama ben Laden, Omar, a appelé mardi le Qatar ou les Emirats arabes unis à accueillir une vingtaine de membres de sa famille.
Téhéran a libéré ces derniers mois une de ses soeurs et un de ses frères, partis en Syrie, où réside leur mère, de nationalité syrienne.
«Le gouvernement iranien ne sait pas où envoyer les autres frères et soeurs», indique dans un communiqué Omar et sa femme britannique Zaina, les qualifiant de «victimes innocentes».
«Nous demandons à n'importe quel pays de nous aider (...) Nous demandons notamment aux Emirats ou au Qatar de bien vouloir les aider», indique le couple ben Laden, en référence aux deux riches pays pétroliers arabes du Golfe.
23 personnes concernées
Le texte énumère les noms de 23 personnes résidant dans un complexe à Téhéran où la famille est retenue depuis sa fuite d'Afghanistan en 2001 dans la foulée des attentats 11-Septembre revendiqués par Al-Qaïda.
Il donne notamment les noms de quatre fils du chef d'Al-Qaïda: Osman (27 ans), Saad (30 ans), Mohamed (25 ans) et Hamza (19 ans), ainsi qu'une fille, Fatima (24 ans). Ils vivent dans le complexe en compagnie de leurs épouses et de 12 de leurs enfants, tous âgés de moins de 11 ans.
Najwa al-Ghanem, l'épouse de ben Laden qui vit en Syrie, est la mère de tous les garçons, à l'exception de Hamza.
Le nombre de personnes dans le complexe dépasserait 30 si l'on inclut certains beaux-parents, selon Zaina.
Bien traités
Omar ben Laden affirme que, malgré des accusations formulées par certains de ses proches ou dans des communiqués d'Al-Qaïda, sa famille est bien traitée en résidence surveillée.
«Ils sont bien traités mais n'ont pas de contact avec le monde extérieur à l'exception d'un poste de télévision et de rares sorties accompagnées», indique-t-il dans le communiqué.
Il assure en outre que sa famille ne sympathise avec Al-Qaïda.
«Aucun de (mes) frères et soeurs n'aime les guerres ou la violence. Tout ce qu'ils veulent, c'est une vie normale (...) Tous veulent la paix», souligne-t-il.
Il faut qu'un pays les accueille
Selon le communiqué, l'Iran est prêt à les libérer à condition qu'un pays accepte de les accueillir. «Dès lors qu'on aura une confirmation (d'accueil de la part d'un pays), les Iraniens les mettront sur un vol», écrit le couple ben Laden.
Le 25 décembre, Bakr, 16 ans, le plus jeune des fils de ben Laden, avait rejoint à Damas sa mère, Najwa al-Ghanem, l'une des nombreuses épouses d'Oussama ben Laden.
A la mi-mars, Imane, la soeur de Bakr, qui avait passé trois mois à l'ambassade saoudienne à Téhéran après avoir avoir fui le complexe, avait pu aussi s'envoler pour Damas. Sa mère était allée la chercher à Téhéran. (afp)