LucerneA-t-elle saccagé la maison de son ex par vengeance?
Un homme reproche à son ancienne petite amie d'avoir causé pour 23'000 francs de dégâts dans son logement et lui fait un procès.
- par
- ats/ofu

Une rupture amoureuse a fini au Tribunal criminel de Lucerne. Une quinquagénaire a dû comparaître mercredi pour dommages à la propriété et abus de confiance. Elle est accusée d'avoir saccagé la maison de son ex après s'être fait larguer. Elle l'aurait aussi totalement vidée en déménageant. Face aux juges, la prévenue a nié les faits.
Le Ministère public, convaincu de sa culpabilité, a requis 16 mois de prison, dont 6 mois ferme. Selon lui, la femme de 51 ans n'a pas digéré la rupture. Elle aurait été poussée par la vengeance.
Murs salis et chemises découpées
L'avocat de l'accusée, lui, a demandé son acquittement. Selon lui, rien ne prouve que les dégâts dans la maison ont été causés par celle-ci. Selon lui, il se pourrait bien qu'ils aient déjà été occasionnés avant qu'elle ne déménage. L'avocat a par ailleurs précisé que sa cliente pensait que les objets qu'elle emportait lui appartenaient.
Le couple avait rompu en mars 2010 après huit ans de vie commune. Après discussions, les anciens partenaires s'étaient mis d'accord: elle devait quitter la maison de son ex. En contrepartie, celui-ci s'était engagé à lui verser 15'000 francs.
L'accord passé entre les deux anciens amoureux comportait notamment une clause selon laquelle la quinquagénaire ne devait rien endommager. Or selon le Ministère public, la prévenue a causé des dégâts matériels d'une hauteur de 23'000 francs en déménageant. Elle aurait notamment sali des murs, des meubles, des cadres de fenêtre et des sols avec de la peinture. Elle aurait par ailleurs endommagé des lampes, découpé des chemises ainsi que d'autres vêtements.
S'est-elle attribué une Ferrari, une Jaguar et un scooter?
L'accusée, elle, se dit innocente. Elle accuse en revanche son ex-compagnon de vouloir lui faire porter le chapeau pour quelque chose qu'elle n'a pas fait. Une version jugée peu crédible par le Ministère public, qui se demande pourquoi son ex aurait endommagé sa propre maison.
Le Ministère public reproche aussi à la quinquagénaire d'avoir emporté des meubles qui ne lui appartenaient pas. Elle se serait par ailleurs indûment attribué une Ferrari, une Jaguar et un scooter. La somme totale du délit s'élève à 90'000 francs. Or là aussi, la prévenue a nié en bloc. Elle assure être la propriétaire légitime des meubles et des véhicules qu'elle a emportés avec elle.
Le verdict sera rendu ultérieurement.