Fatah - Hamas: Accord sur un gouvernement d'union

Actualisé

Fatah - HamasAccord sur un gouvernement d'union

Les mouvements rivaux palestiniens du Hamas et du Fatah ont convenu mercredi au Caire de former un gouvernement d'union transitoire.

Le Fatah et le Hamas ont trouvé un accord prévoyant la formation d'un gouvernement d'union censé mettre un terme à quatre années de divisions, ont annoncé mercredi des responsables des deux partis palestiniens.

Les délégations «sont parvenues à un accord complet après des discussions sur tous les points, dont la formation d'un gouvernement de transition et le choix d'une date pour les élections», a indiqué l'agence officielle égyptienne Mena, citant un communiqué diffusé à l'issue de la réunion.

L'Egypte va désormais appeler à une réunion de toutes les factions palestiniennes pour signer un accord de réconciliation au Caire dans les prochains jours, poursuit l'agence.

Le chef de la délégation du Fatah, Azzam al-Ahmad, a confirmé à l'AFP un accord entre les deux mouvements pour la formation d'un «gouvernement d'indépendants».

«Ce gouvernement devra préparer des élections présidentielle et législatives d'ici un an», a-t-il ajouté.

Aucune confirmation n'a pu être obtenue dans l'immédiat auprès du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

La délégation du Hamas au Caire comprenait le principal dirigeant du mouvement islamiste à Gaza, Mahmoud Zahar, et Moussa Abou Marzouk, un responsable basé à Damas.

Le président palestinien Mahmoud Abbas s'était dit le 16 mars «prêt à retarder la formation du gouvernement» que devait annoncer incessamment son Premier ministre Salam Fayyad, pour permettre un accord d'union nationale avec le Hamas sur la constitution d'un cabinet non partisan chargé de préparer les élections.

«Je suis prêt à aller demain à Gaza pour mettre fin à la division et former un gouvernement de personnalités nationales indépendantes (...) pour préparer des élections présidentielle, législatives et au Conseil national dans les six mois ou dès que possible», avait déclaré M. Abbas.

Bien qu'ils aient assuré accueillir favorablement les intentions de M. Abbas, les responsables du Hamas ne les avaient pas entérinées telles quelles, considérant notamment qu'une réconciliation devait précéder la formation d'un gouvernement d'union ou la convocation d'élections.

Malgré de nombreuses rencontres préparatoires, notamment la réception le 26 mars par M. Abbas de représentants du Hamas en Cisjordanie, et des missions de bons offices de la Turquie et de l'Egypte, cette offre était restée lettre morte.

Mahmoud Abbas avait imputé ces hésitations aux divergences entre le gouvernement Hamas à Gaza et la direction politique du mouvement installée à Damas, dans une interview exclusive à l'AFP le 15 avril.

Le Fatah et le Hamas, à couteaux tirés depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par le mouvement islamiste en juin 2007, sont engagés depuis plus d'un an dans un processus de réconciliation jusqu'à présent infructueux. (afp)

Ton opinion