NeuchâtelAccro aux armes, il avait fait de son appart un stand de tir
Un Américain avait pris l’habitude de tirer des coups de feu chez lui. La justice a mis fin à cette manie explosive.
- par
- Francesco Brienza

Des impacts de balles jonchaient le sol chez le quinquagénaire.
La Constitution des États-Unis garantit à tout citoyen le droit de porter des armes. Mais dans son logement du Littoral neuchâtelois, c’est en toute illégalité qu’un quinquagénaire américain a importé un petit arsenal en 2017: pistolet, taser, cran d’arrêt et même deux aides à la visée pour armes à feu.
L’homme n’était pas qu’un collectionneur, puisqu’il vient d’être condamné par le Ministère public pour mise en danger de la vie d’autrui. En juin dernier, il a tiré un coup de feu contre un mur de sa chambre à coucher avec son HK P30 9 mm, alors que son fils se trouvait à proximité. La balle a fini à côté d’une fenêtre qui donne sur un immeuble d’habitation, en plein centre du village. «Il a mis des gens en danger de mort imminente», souligne le procureur qui a dirigé l’enquête.
«Instabilité émotionnelle»
Ce n’est pas tout. En fouillant l’appartement du Neuchâtelois d’adoption, les enquêteurs ont découvert d’autres impacts de balles au sol, objets de tirs antérieurs. L’homme a reconnu en être l’auteur. Cette découverte, couplée à ses propres déclarations, a convaincu le Ministère public de «l’instabilité émotionnelle du prévenu en lien avec l’usage d’armes».
Pour ne pas compromettre la sécurité de ses proches et de son voisinage, celles-ci lui ont été confisquées. Elles seront mises en vente par l’État. De quoi payer les 2000 francs de frais de justice mis à la charge du prévenu, lequel s’est aussi vu infliger une peine pécuniaire de 90 jours-amende à 30 francs avec sursis