Travail temporaire: Adecco avec un bénéfice net en forte hausse

Le chiffre d'affaires du numéro un mondial du travail temporaire ressort à 10,7 milliards. Par rapport aux six premiers mois de l'exercice précédent, les revenus se sont étoffés de 11%, et de 4% à taux constants, a communiqué mardi Adecco. Côté opérationnel, le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissements EBITA a progressé de 22% à 493 millions d'euros.

«La situation économique a dans l'ensemble continué de s'améliorer en Europe», a indiqué en conférence téléphonique le directeur général Patrick de Maeseneire en référence au second trimestre. Il souligne une accélération dans le Benelux et en Italie et une croissance à deux chiffres dans la Péninsule ibérique et en Europe de l'Est.

D'avril à juin, la croissance organique s'est inscrite à 4% par rapport à la même période en 2014, avec un chiffre d'affaires de près de 5,6 milliards d'euros. Suite aux résultats trimestriels légèrement inférieurs aux prévisions, l'action Adecco perdait du terrain mardi à la Bourse suisse. Les analystes restent prudents quant à la réalisation des objectifs cette année.

Au deuxième trimestre, la France, premier marché, tout comme l'Allemagne, ont pourtant rebondi, affichant chacune un gain de 2% des revenus. La tendance positive en Europe, hormis au Royaume-Uni/Irlande et en Norvège, est cependant contrebalancée par la faible hausse (2%) en Amérique du Nord, second marché.

La faute au Canada, où le segment «ingénierie et techniques» souffre d'un net recul de la demande en personnel dans le secteur pétrolier et gazier, a expliqué Patrick de Maeseneire. Aux Etats-Unis, la croissance a été de 3%. Concernant l'évolution du marché nord-américain, la direction table au pire sur une stagnation, mais pas sur des chiffres négatifs.

Pour le reste de l'année, les moteurs de l'activité resteront la France, où Adecco anticipe deux trimestres à venir positifs, portés par l'industrie automobile et la logistique. L'Allemagne et le Japon sont attendus en progrès. L'Italie devrait maintenir son bon niveau actuel ( 19% au deuxième trimestre).

Alain Dehaze, appelé à remplacer M. De Maeseneire au 1er septembre, s'est déclaré convaincu d'atteindre l'objectif de marge EBITA supérieure à 5,5% cette année, après 4,6% au premier semestre. Le futur patron ne prévoit pas de se lancer dans une stratégie d'acquisition comme certains concurrents, a-t-il fait savoir.

Quant à Patrick De Maeseneire, il faisait à l'occasion de sa dernière présentation ses adieux après plus de six ans à la tête du groupe zurichois, né de la fusion en 1996 du vaudois Adia et du français Ecco. En mai, Adecco annonçait le double départ du Belge et de son chef des finances, Dominik de Daniel. Pour ce dernier, la recherche d'un successeur se poursuit, indique seulement M. Dehaze. (ats)