WEF à Davos: Adolf Ogi plaide pour un bon accueil à Trump

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WEF à DavosAdolf Ogi plaide pour un bon accueil à Trump

L'ex-conseiller fédéral estime que la venue du président américain est une immense chance pour la Suisse. Et se souvient de la visite de Bill Clinton au WEF.

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cht/nxp
Adolf Ogi était président de la Confédération lors de la venue du dernier dirigeant américain, soit Bill Clinton, à Davos. C'était en janvier 2000.

Adolf Ogi était président de la Confédération lors de la venue du dernier dirigeant américain, soit Bill Clinton, à Davos. C'était en janvier 2000.

Keystone

En 2000, il avait accueilli Bill Clinton au Forum économique mondial (WEF) de Davos. C'était la dernière visite en date d'un président américain dans notre pays. Aujourd'hui, l'ancien conseiller fédéral Adolf Ogi plaide pour que la Suisse réserve un bon accueil à Donald Trump qui doit se déplacer dans les Grisons pour le WEF.

«Sa visite est une immense chance pour notre pays», estime-t-il dans le Blickjeudi. Il est très dommage et presque incompréhensible selon lui que ses prédécesseurs G.W.Bush et Obama n'aient jamais mis les pieds en Suisse. Raison pour laquelle il faut profiter de la venue de Donald Trump pour lui expliquer les valeurs de notre pays, affirme-t-il. Soit la démocratie directe, notre stabilité politique ou encore notre force économique. «Nous devons aussi lui expliquer que notre pays vit dans la paix et la liberté depuis 1848», ajoute-t-il. Selon lui, notre pays doit travailler dans la continuité du bon contact qu'a déjà eu le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann avec la fille de Trump.

Trump doit se sentir bienvenu

Adolf Ogi espère que le président américain va accepter à Davos qu'il y ait d'autres opinions que la sienne. Car, rappelle-t-il, le plus gros problème de Trump est son imprévisibilité. Du coup, pour le Bernois, il est extrêmement important qu'à partir du moment où il va se poser à Zurich et jusqu'à ce qu'il redécolle, Trump puisse sentir qu'il est le bienvenu en Suisse. «Je m'attends à ce que nos gens puissent passer outre sa rhétorique et sa gestuelle pour le respecter et faire en sorte qu'il les écoute», explique-t-il. Trump doit se souvenir, de retour à Washington, que la Suisse joue un rôle central en Europe et qu'elle est un partenaire fiable.

L'ancien conseiller fédéral estime que la visite du président américain à Davos est incroyablement positive pour notre pays. «Dans le monde, on va réaliser qu'après la France, la Suisse est le premier pays d'Europe où il se rend», souligne-t-il. Mais il n'est pas dupe: s'il vient dans les Grisons, c'est aussi parce qu'Obama n'y est jamais venu.

«Dolfie, stay!»

Adolf Ogi évoque aussi avec le Blickla visite de Bill Clinton en 2000 à Davos. Une visite qui lui laisse un très bon souvenir. Il se rappelle ainsi les bonnes discussions, l'attention que lui a accordée le président américain et sa compréhension dans la mise en place de solutions intéressantes pour la Suisse comme pour les USA. «L'atmosphère était très bonne, ce qui a fait que nous avons pu avoir une conversation agréable au téléphone plus tard.»

Le natif de Kandersteg se souvient également que Bill Clinton avait porté un toast à la Suisse. Mais ce n'était pas à Davos. C'était une année auparavant, lors d'une conférence pour la paix à Washington où s'était rendu Adolf Ogi. Au moment de son départ, le Bernois avait alors été retenu par le président américain qui lui avait demandé de rester («Dolfie, stay!») pour boire quelques verres. Cette verrée peu protocolaire lui avait ensuite servi dans la bonne entente entre les deux hommes un an plus tard dans les Grisons.

Tout savoir sur la visite

Selon toute vraisemblance, l'avion de Donald Trump devrait se poser à Zurich. Il devrait rejoindre ensuite Davos en hélicoptère. Sa visite sera courte très probablement, estime le WEF. Au maximum deux jours, mais sans doute moins.

Le président américain devrait se déplacer avec une grosse délégation. En 2000, 1500 personnes avaient accompagné Bill Clinton, rappelle le Blick. Hic: où va-t-on loger autant de monde? Car les hôtels affichent complet dans tous les Grisons. Le canton s'attend à de gros bouchons et de fortes perturbations pour les habitants de la région.

Côté sécurité, la facture sera salée. L'an dernier, elle avait coûté 8 millions. Cette année, le montant est estimé à 9 millions, dont trois à la charge de Berne.

Le Blicks'amuse en outre de la disparition du resto McDonald's à Davos, détruit l'an dernier par des militants anti-WEF. Et qui n'a pas rouvert depuis, faute de chiffre d'affaires suffisant. Du coup, il s'inquiète de savoir où Trump, fan de cheeseburgers, va pouvoir trouver son mets favori.

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