France: Affaire Grégory: Murielle Bolle remise en liberté

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FranceAffaire Grégory: Murielle Bolle remise en liberté

Témoin clé dans l'affaire du meurtre du petit garçon, sa demande de remise en liberté a été acceptée par la chambre d'instruction. Elle sera placée sous contrôle judiciaire.

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Jeudi, Murielle Bolle sort un livre intitulé «Briser le silence» sur l'affaire Grégory. Elle affirme vouloir rétablir la vérité et défend Bernard Laroche. (Mercredi 7 novembre 2018)

Jeudi, Murielle Bolle sort un livre intitulé «Briser le silence» sur l'affaire Grégory. Elle affirme vouloir rétablir la vérité et défend Bernard Laroche. (Mercredi 7 novembre 2018)

AFP
Murielle Bolle espère faire annuler sa garde à vue de 1984, alors qu'elle avait quinze ans. Elle devrait être fixée le 16 novembre. (Mardi 11 septembre 2018)

Murielle Bolle espère faire annuler sa garde à vue de 1984, alors qu'elle avait quinze ans. Elle devrait être fixée le 16 novembre. (Mardi 11 septembre 2018)

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Murielle Bolle  (à gauche) ici en juin 1986. Elle espère faire annuler sa garde à vue de 1984, alors qu'elle avait quinze ans. (Mardi11 septembre 2018)

Murielle Bolle (à gauche) ici en juin 1986. Elle espère faire annuler sa garde à vue de 1984, alors qu'elle avait quinze ans. (Mardi11 septembre 2018)

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Murielle Bolle, mise en examen pour son rôle présumé dans le meurtre du petit Grégory Villemin, retrouvé noyé dans une rivière des Vosges le 16 octobre 1984, a été remise en liberté sous contrôle judiciaire par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon, ont indiqué vendredi ses avocats.

«La décision est une décision de remise en liberté assortie d'un contrôle judiciaire strict», a déclaré à la presse Me Jean-Paul Teissonnière. Elle devra résider dans le département de la Nièvre, avec des obligations «extrêmement strictes»: pas de contact avec les protagonistes de l'affaire, pas de déclaration à la presse, un pointage et un suivi socio-éducatif, ont précisé ses avocats.

Murielle Bolle, âgée de 15 ans à l'époque des faits, avait d'abord affirmé avoir été dans la voiture de Bernard Laroche - son beau-frère et le cousin du père de Grégory - lorsqu'il avait enlevé le garçon de quatre ans, avant de se rétracter au lendemain de son retour dans sa famille.

Elle a été mise en examen fin juin pour enlèvement de mineur suivi de mort, sur la base de nouveaux témoignages selon lesquels elle aurait été brutalisée par ses proches pour revenir sur ses aveux. Cette mère de famille aujourd'hui âgée de 48 ans est la troisième personne mise en examen depuis la relance à la mi-juin de cette affaire qui reste une des grandes énigmes judiciaires de ces quarante dernières années.

«Désaccords très graves»

Selon ses avocats, sa remise en liberté devrait leur permettre de prouver son innocence plus sereinement. «Il reste sur le fond des désaccords très graves», a cependant ajouté Me Jean-Paul Teissonnière.

Le grand-oncle et la grand-tante de Grégory, Marcel et Jacqueline Jacob, ont été mis en examen le 16 juin pour enlèvement et séquestration de mineur suivis de mort avant d'être remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire.

Bernard Laroche avait été inculpé pour assassinat le 5 novembre 1984 puis remis en liberté trois mois plus tard, notamment en raison d'erreurs de procédure, avant d'être tué d'un coup de fusil par Jean-Marie Villemin.

La mère de Grégory, Christine Villemin, à son tour soupçonnée du crime et inculpée, a été innocentée en 1993 par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon devant laquelle l'affaire avait été dépaysée. Les enquêteurs semblent aujourd'hui suivre la piste d?un complot au sein de la famille impliquant plusieurs membres, sur fond de jalousies envers Jean-Marie et Christine Villemin. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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