CFF: Améliorer le rendement grâce au kaizen

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CFFAméliorer le rendement grâce au kaizen

L'ex-régie fédérale applique cette philosophie japonaise dans ses ateliers d'Olten (SO). Elle veut bientôt l'introduire dans toutes ses divisions.

par
rga
La méthode «kaizen» a d'abord été appliquée dans les ateliers mécaniques des CFF, à Olten. Ci-dessus, ceux de Bellinzone (TI).

La méthode «kaizen» a d'abord été appliquée dans les ateliers mécaniques des CFF, à Olten. Ci-dessus, ceux de Bellinzone (TI).

«Kaizen» est la contraction des deux mots japonais «kai» et «zen» qui signifient respectivement «changement» et «bon». La traduction française est «amélioration continue». En fait, par extension, ce mot signifie «analyser pour rendre meilleur». C'est cette philosophie du travail que les CFF appliquent depuis 2004 dans leurs ateliers d'Olten. «Dans des workshops, nous montrons à nos collaborateurs comment ils peuvent identifier des phénomènes de gaspillage sur leur place de travail » explique Daniel Schaller, le responsable «kaizen».

Déceler les absurdités dans le déroulement du travail

La question suivante est au centre de la méthode: «Comment parvenir le plus rationnellement possible à tel ou tel résultat?». En mesurant, par exemple, le chemin parcouru par un collaborateur tous les jours et en essayant, ensuite, de réduire ce parcours. «Nous avions des collaborateurs qui abattaient jusqu'à huit kilomètres en trois heures. Après l'analyse des déroulements de travail, nous avons réduit de façon importante ces déplacements inutiles», raconte Daniel Schaller dans la «Berner Zeitung».

Réparer deux fois plus de freins avec la même équipe

Pour Reto Kormann, porte-parole des CFF, les chiffres parlent d'eux-mêmes: pour réparer, jadis, les freins magnétiques des trains, il fallait un espace de 400 mètres carrés et une quarantaine de jours. Aujourd'hui, l'opération se déroule sur 100 mètres carrés et en huit jours. On parvient de plus à réparer deux fois plus de freins avec le même nombre de travailleurs.

Reto Kormann précise que c'est en raison de la concurrence accrue des anciens pays de l'Est et de l'Asie que les CFF ont décidé en 2004 de lancer leur «offensive kaizen» dans des secteurs où ils n'étaient pas compétitifs. A Olten, par exemple, où l'on entretient le matériel roulant. Par rapport au rendement d'il y a sept ans, des progrès considérables ont été réalisés: le temps de passage aux ateliers des wagons et voitures a diminué de 28%, constate-t-il.

Tous les services des CFF touchés

D'autres divisions des CFF appliquent déjà «kaizen». C'est le cas pour celles des affaires immobilières et des horaires. Progressivement, cette méthode sera étendue à toutes les divisions des CFF, une entreprise qui compte 28'000 collaborateurs.

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