Violences en SyrieAppel à une «révolte populaire»
Un appel à une «révolte populaire» samedi dans toutes les provinces syriennes a été posté sur Facebook au lendemain de manifestations sanglantes dans les principales cités du pays.
«Aujourd'hui, samedi, une révolte populaire dans tous les gouvernorats syriens», affirme un texte publié samedi sur Facebook ponctué par une expression populaire arabe intraduisible employée par les insurgés syriens luttant contre le mandat français, et repris dans un feuilleton très célèbre diffusé actuellement dans le pays.
Les violences continuent
Selon un responsable syrien, les manifestations de vendredi ont fait 13 morts, dont deux pompiers et un employé tués par des protestataires, alors que des militants des droits de l'homme font état d'au moins 25 morts.
Il a précisé que 10 contestataires ont été tués à Salamein, dans le sud, lors d'un accrochage avec l'armée, alors qu'à Homs, à 160 km au nord de Damas, le gardien d'un club militaire a été tué par les balles tirées par des adversaires du régime. A Maadamein, à 10 km de Damas, ils ont ouvert feu sur des pompiers, tuant deux d'entre eux.
Le journal officiel Techrine pour sa part explique samedi qu'à Salamein, «un groupe armé a attaqué le quartier général de l'armée populaire et plusieurs agresseurs ont été tués», sans mentionner le nombre.
Les manifestations ont continué vendredi à Deraa, épicentre de la contestation où des dizaines de personnes ont péri depuis le 18 mars, et ont gagné Sanamein, Daael, Damas, Douma, Banias et Hama où une révolte des Frères musulmans fut réprimée dans le sang en 1982, selon des militants des droits de l'homme.
(ap/afp)
200 manifestants arrêtés près de Damas
Des militants syriens rapportent qu'environ 200 manifestants ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi alors qu'ils participaient à un sit-in près de Damas.
D'après ces militants, environ 4.000 protestataires étaient rassemblés à Douma vendredi soir lorsque, vers minuit, l'électricité a été coupée et les forces de l'ordre sont intervenues, arrêtant quelque 200 participants au sit-in. Les militants ont demandé l'anonymat par crainte de représailles.