Marche des Fiertés à Paris: Arielle Dombasle, égérie gay

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Marche des Fiertés à ParisArielle Dombasle, égérie gay

Arielle Dombasle est la marraine de la Marche des Fiertés, l'ex-Gay Pride, qui défilera samedi à Paris. L'artiste a confié qu'elle comptait défendre bec et ongles le mariage entre personnes du même sexe.

L'artiste française Arielle Dombasle.

L'artiste française Arielle Dombasle.

Marraine de la Marche des Fiertés (ex-Gay Pride) qui défilera samedi dans les rues de Paris, de Montparnasse à Bastille, la chanteuse Arielle Dombasle n'est pas peu fière de son statut d'égérie gay. Elle compte d'ailleurs défendre bec et ongles, sur le pavé parisien, le mot d'ordre et les revendications de la manifestation, à commencer par la légalisation du mariage entre personnes du même sexe, ainsi qu'elle l'a confié mardi dans un entretien accordé à l'Associated Press.

«J'ai prends mon rôle de marraine très à coeur, et pas seulement parce que dans mon entourage, j'en suis plutôt à compter mes amis qui ne sont pas gays», explique l'artiste soprano dans un éclat de rire.

«Je me sens très proche des gays et de leur difficulté à faire reconnaître leurs droits en tant qu'habitants de cette Terre. Une Terre où je me suis moi-même toujours sentie étrangère même si j'ai été adoptée par le public français», ajoute l'actrice née dans le Connecticut et ayant grandi au Mexique.

«J'ai été aussi une espèce 'd'oiseau rare' dans mon milieu. Alors les ostracismes, les préjugés et toutes les formes larvées de souffrance, ça me connaît», ajoute-t-elle, fière d'être celle qui coupera le ruban lors du coup d'envoi de la manifestation samedi en début d'après-midi à Montparnasse.

«Malheureusement la France, le pays des Lumières, le pays du progrès, nourri d'une véritable Corne d'abondance est en train de vivre une espèce de phase de crispation, de récession et d'individualisme peureux», dénonce l'artiste, interrogée sur le rejet la semaine dernière par l'Assemblée nationale d'une proposition de loi socialiste visant à légaliser le mariage entre personnes du même sexe.

Et de regretter par là-même les nombreux droits liés au mariage qui restent lettre morte en France pour les homosexuel(le)s. «J'en suis d'autant plus navrée que l'adoption est selon moi une clé de voûte pour les couples qui s'aiment», dit-elle, estimant qu'il «est honteux dans un couple qui s'aime depuis 25 ans» et dont l'un des conjoints meurt que «l'autre soit dépossédé de tout, au détriment parfois, d'un vague cousin qu'on avait jamais vu».

S'agissant de l'adoption, Arielle Dombasle ne comprend pas quand «on voit la souffrance endurée par les orphelins qu'on puisse priver certains d'entre eux de l'amour, du soutien, de l'éducation» qu'ils pourraient recevoir en étant adoptés. «Une chose qu'aucune institution ne saurait remplacer», tempête celle qui est par ailleurs marraine du réseau d'adoption «Nos Petits Frères et Soeurs» en Amérique latine.

En attendant, l'artiste promet samedi soir place de la Bastille «le plus grand 'kiss-in' du monde. Ce sera la Révolution de l'amour», lance-t-elle avec le lyrisme qu'on lui connaît. Une «merveilleuse onde d'amour qui se répandra» partout dans le monde, assure la «diva latina», notamment grâce à internet, car, conclut-elle, «tout le monde aime les baisers». (ap)

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