Restos fermés à GenèveAu moins 1500 employés laissés sur le carreau?
La menace qui pèse sur 280 établissements fait craindre la perte de quelque 1500 emplois. Les syndicats veulent rencontrer Mauro Poggia.

Une vingtaine d'établissements a été fermée depuis l'annonce du Conseil d'Etat.
L'annonce de la probable fermeture de quelques centaines de bars et restaurants sans autorisation d'exploiter a fait l'effet d'une douche froide au sein des syndicats genevois. Réunis vendredi matin, ils ont exigé des mesures visant à permettre aux salariés touchés de s'inscrire au chômage, de recevoir des indemnités et de retrouver un travail rapidement. «En partant d'une moyenne de cinq salariés par entreprise, nous estimons que 1500 postes sont menacés au minimum», a déclaré Artur Bienko, secrétaire syndical à Unia.
Mesures exigées
Jeudi, les syndicats Unia, SIT et Syna ont écrit à Mauro Poggia, conseiller d'Etat chargé de l'emploi et de la santé, pour obtenir une entrevue le plus rapidement possible. Parallèlement, ils exigent des mesures concrètes pour les employés. Les associations veulent «la mise en place d'un canal d'annonce des fermetures
des établissements afin de pouvoir s'assurer que les procédures de licenciement collectifs soient respectés».
Elles demandent également la création d'une bourse à l'emploi en lien avec l'office cantonal de l'emploi. Il s'agit de faciliter la recherche d'un nouveau travail aux personnes licenciées. Enfin, les syndicats exigent «l'ouverture d'un guichet spécial concernant l'indemnité en cas d'insolvabilité», pour pallier le risque de pertes sèches de salaire.
Syndicats étonnés de l'annonce
Par ailleurs, les associations de défense des travailleurs organisent mercredi prochain une séance d'information à l'attention des salariés des bars et restaurants. Ils souhaitent pouvoir les informer de leurs droits en cas de coup dur.
Les syndicats se sont sentis mis devant le fait accompli par le Département de l'emploi et de la santé. Ce dernier a en effet annoncé le 11 octobre dernier que 280 bars et restaurants allaient devoir fermer sous peu. «Nous n'avons été ni consultés ni informés», a souligné Marlène Carvalhosa Barbosa, secrétaire syndicale au SIT. Au vu du nombre de travailleurs qui pourraient perdre leur emploi, nous avons été étonnée de ce mode de faire.» (nxp/ats)