Snowboard: Aubry prête à montrer de quel bois elle se chauffe

Comme toutes les autres concurrentes, Emilie Aubry a faim de compétition. Elle ne cache pas son impatience à l'heure d'évoquer le début des choses sérieuses, à la fin de cette semaine. «Comme j'ai été opérée en mai des deux tendons et que j'ai été immobilisée six semaines, je n'ai pas pu bosser comme je le souhaitais. Je me réjouis de pouvoir enfin voir où j'en suis», confesse la Bernoise.

Au chômage technique un mois et demi, puis «passive» durant un laps de temps équivalent, la Seelandaise n'a pas pu muscler le haut de son corps comme elle l'entendait: «C'était mon objectif, j'espère pouvoir le remplir l'été prochain. Mon but était de renforcer cette partie pour améliorer mes départs et grappiller ainsi des rangs.»

Malgré ces aléas, Emilie Aubry ne s'estime pas moins prête qu'à l'aube de l'hiver dernier. Rassurant, alors que les Mondiaux de Stoneham, dans la périphérie de Québec, sont prévus à la mi-janvier déjà. Tout juste la Bernoise regrette-t-elle le flou dans lequel elle entamera sa saison de Coupe du monde, à Montafon, dans le Vorarlberg autrichien. «Nous n'avons aucun repère autre que les marques prises face à nos coéquipières. Les Françaises auraient dû passer du temps avec nous à Saas Fee la ­semaine dernière. Mais les fortes chutes de neige en ont décidé autrement.»

Sans véritables certitudes, Emilie Aubry se veut toutefois ambitieuse: «Malgré mes lacunes au départ, j'aimerais viser de façon systématique une place dans les demi-finales, voire en finale.»