ConfédérationAvenir Suisse appelle à davantage se projeter
Son nouveau directeur Peter Grünenfelder s'inquiète de voir la Confédération économiser dans la formation

Le nouveau directeur d'Avenir Suisse Peter Grünenfelder demande que Berne se prépare à la révolution industrielle 4.0.
Le nouveau directeur d'Avenir Suisse Peter Grünenfelder appelle à «investir dans l'excellence plutôt que dans le maintien de structures obsolètes». Selon lui, «ici et maintenant il faut se projeter à dix ans».
«Cela compliquera la vie des défenseurs du statu quo et des défenseurs d'une Suisse fermée. Mais avec la légende de Guillaume Tell, nous ne créerons aucun emploi en Suisse», explique le directeur du laboratoire d'idées dans un entretien publié lundi dans le Temps.
L'ancien chancelier d'Etat du canton d'Argovie s'inquiète de voir la Confédération accroître ses dépenses agricoles et économiser dans la formation. Alors qu'il vaut mieux «investir dans la formation pour se préparer à la révolution industrielle 4.0.» et se projeter à plus long terme «car la technologie sera prête dans quelques années».
Science et innovation
Et Peter Grünenfelder d'illustrer son propos: «dans les transports, nous discutons d'autoroutes à six voies plutôt que de prendre exemple sur l'Angleterre, laquelle prévoit des autoroutes réservées aux voitures sans chauffeur dans quelques années».
Pour le directeur d'Avenir suisse, il faut que la Suisse investisse davantage dans «les branches qui assureront notre prospérité, notamment la science et l'innovation».
Créé en 1999 par quatorze entreprises actives internationalement, Avenir Suisse est actuellement soutenu par plus de 100 sociétés et personnalités. L'équipe du laboratoire d'idées (think tank en anglais) est composée d'une trentaine de personnes travaillant dans les bureaux de Zurich et Genève. (nxp/ats)