SyrieBachar al-Assad demande l'aide des Brics
Le président syrien a demandé au sommet du Brics réuni à Durban, en Afrique du sud, d'agir pour «arrêter la violence» dans son pays et mettre un terme à la «souffrance» de son peuple.
«J'appelle les leaders du Brics à travailler ensemble pour arrêter immédiatement la violence en Syrie afin de garantir le succès de la solution politique. Cela nécessite une volonté internationale claire d'assècher les sources du terrorisme, l'arrêt de son financement et de son armement», écrit-il dans sa lettre envoyée mercredi à son homologue sud-africain Jacob Zuma, qui préside le sommet.
«Vous qui cherchez à apporter la paix, la sécurité et la justice dans le monde troublé d'aujourd'hui, mettez tous vos efforts pour faire cesser la souffrance du peuple syrien, causée par le sanctions économiques injustes, contraires aux lois internationales et qui affectent directement la vie et les besoins quotidiens de nos citoyens», ajoute-t-il selon le texte publié par l'agence officielle Sana.
Le groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) réunit les pays émergents et ceux-ci s'étaient tous abstenus lors du vote de la résolution du Conseil de sécurité sur l'intervention en Libye.
Travail en commun
«Je vous exprime l'aspiration du peuple syrien à travailler avec les pays du Brics comme une force juste qui essaie d'apporter la paix, la sécurité et la coopération entre les pays, loin de l'hégémonie et de l'injustice imposées à nos peuples et à nos nations depuis des décennies», ajoute Bachar al-Assad.
«Vous êtes un espoir pour les peuples opprimés qui souffrent des interventions extérieures contre les intérêts de ces peuples», dit-il encore à propos des sanctions et de l'aide apportée à la rébellion par les Etats-Unis et les pays occidentaux.
Les accrochages se poursuivaient entre-temps en Syrie. L'aviation à bombardé Erbine, dans la province de Damas et le quartier de Qaboun, dans le nord-est de la capitale, alors que les rebelles ont pris trois petites positions de l'armée à Quneitra, sur la plateau du Golan, non occupé par Israël, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La violence a fait mardi 127 morts, dont 47 civils, 55 rebelles et 25 soldats, selon l'OSDH. (afp)
La Russie tance la Ligue arabe
Le ministère russe des Affaires étrangères a jugé mercredi «illégale» la décision de la Ligue arabe d'octroyer le siège de la Syrie à l'opposition au régime de Bachar al-Assad.
«La décision prise par la Ligue sur la Syrie est illégale et infondée, parce que le gouvernement syrien était et reste le représentant légal auprès de l'Onu», a déclaré le ministère russe dans un communiqué.
L'opposition syrienne ouvre sa première «ambassade» au Qatar
L'opposition syrienne a ouvert mercredi sa première «ambassade» dans le monde au Qatar au lendemain de l'obtention du siège de la Syrie à la Ligue arabe, selon un journaliste de l'AFP. Le chef démissionnaire de la coalition nationale syrienne, Ahmad Moaz Al-Khatib, et le ministre d'Etat des Affaires étrangères du Qatar Khaled Al-Attiya ont inauguré les locaux de cette «ambassade de la Coalition nationale syrienne», dont les bureaux ont été offerts par Doha.
Le drapeau de la révolution syrienne a été hissé sur le bâtiment, une villa dans le quartier diplomatique de Doha mise à la disposition de l'opposition par le Qatar, alors que l'hymne national syrien était joué. «C'est la première ambassade au nom du peuple syrien spolié de ses droits pendant cinquante ans», a déclaré M. Khatib dans un discours.
La cérémonie d'ouverture intervient au lendemain de l'octroi à la Coalition du siège de la Syrie à la Ligue arabe, lors d'un sommet au Qatar. L'ambassade de Syrie à Doha est fermée.
M. Nizar Haraki, nommé «ambassadeur» de la Coalition au Qatar en février, a indiqué à l'AFP qu'il devait présenter «bientôt» ses lettres de créance à l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani.
La Coalition indique avoir des «ambassadeurs» dans plusieurs pays, dont la France, la Libye, la Turquie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, mais ils n'ont pas de mission diplomatique.
Le Qatar est le principal bailleur de fonds de l'opposition syrienne et a fait le forcing pour imposer l'octroi par la Ligue arabe, réunie en sommet mardi à Doha, du siège de Damas à la Coalition.