EconomieBénéfices pour la banque centrale européenne
La BCE augmente fortement son bénéfice en 2013
La Banque centrale européenne (BCE) a indiqué jeudi avoir nettement augmenté ses bénéfices en 2013. Elle a réalisé des gains sur les rachats d'obligations souveraines, surtout grecques, et a bénéficié de provisions pour risques grandement réduites.
En 2013, l'institution monétaire de Francfort (ouest) a généré 1,44 milliard d'euros (1,76 milliard de francs) de bénéfice net, contre 995 millions d'euros en 2012.
Ce bond de plus de 40% s'explique en partie par la forte réduction du montant affecté à la provision pour risques, qui a été abondée de seulement 400'000 euros (contre 1,166 milliard d'euros en 2012) pour atteindre un total de 7,530 milliards d'euros.
La provision pour risques de la BCE a pour objectif de couvrir les risques de change, de taux d'intérêt, de crédit et de variation du cours de l'or. Son montant est réexaminé tous les ans.
Redistribution de bénéfices
Comme à son habitude, la BCE va redistribuer ses bénéfices aux banques centrales nationales qui composent avec elle l'Eurosystème: 1,37 milliard d'euros avait déjà été reversé fin janvier, 61 millions le seront vendredi et la BCE a mis 10 millions d'euros de côté pour procéder à des ajustements des bénéfices des années précédentes.
Les revenus courants de la BCE, qui se sont élevés à 2,005 milliards d'euros en 2013 (contre 2,289 milliards en 2012) proviennent des produits tirés du placement des réserves de change et de son portefeuille de fonds propres et pour près de la moitié des revenus nets d'intérêt sur les titres achetés dans le cadre de son programme de rachats d'obligations publiques.
A 962 millions d'euros en 2013, contre plus d'un milliard l'année précédente, ceux-ci sont toutefois en baisse. Ils continuent de provenir presque pour moitié (437 millions d'euros) des intérêts d'obligations grecques.
Rachat de titres
Le premier programme de rachat de titres souverains de la BCE, nommé SMP, avait été lancé en mai 2010 pour freiner l'envolée des taux d'emprunt de la Grèce, puis réactivé en août 2011 pour soulager cette fois-ci l'Espagne et l'Italie.
Mis en sommeil depuis la mi-mars 2012, le programme SMP a été remplacé par un nouveau programme dit OMT, qui n'a aucune limite fixée en montant, mais exige des pays qui souhaitent en bénéficier qu'ils fassent un appel à l'aide formel auprès des fonds de secours européens. Il n'a encore jamais servi. (ats)