VaccinBerne a des milliers de doses pour enfants sur les bras
Environ 7,4% des 5 - 11 ans ont reçu au moins une dose de vaccin contre le coronavirus, soit 40’000 injections. Mais la Confédération a commandé 500’000 doses et devra distribuer le reste.

Les 5 – 11 ans ne se bousculent pas au portillon pour recevoir une dose de sérum contre le coronavirus.
Début décembre 2021, Swissmedic a autorisé le vaccin de Pfizer pour les enfants entre 5 et 11 ans. Depuis le début de l’année 2022, les vaccinations ont démarré pour cette tranche d’âge. Le canton de Vaud par exemple a commencé à vacciner dès le 8 janvier. Après cinq semaines, on constate que la demande est faible. L’engouement des inscriptions du début est passé et actuellement, la demande est proche du zéro constate la société suisse de pédiatrie. «Il n’y a presque plus de demande pour de nouveaux rendez-vous. Ceux qui voulaient faire vacciner leur enfant l’ont fait dès que le sérum a été disponible, début janvier.»
Les chiffrent ne mentent pas. Sur près de 600’000 enfants âgés de 5 à 11 ans, seuls 7,4% ont été vaccinés au moins une fois en Suisse, soit un peu plus de 40’000 et seul 0,8% ont reçu leur deuxième dose. À titre de comparaison, en Allemagne, 20% de cette tranche d’âge a reçu une dose, rappelle le «St-Galler Tagblatt.»
Des doses livrées à l’étranger
Cette situation pose un défi logistique à la Confédération. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) indique que «500’000 doses pour enfants ont été livrées en Suisse jusqu’à présent.» Cela signifie que même si quelques milliers d’enfants se font encore vacciner, Berne devra s’acquitter de 400’000 doses mais qui ne seront pas administrées. Ces fioles ne seront pas périmées avant l’été et la Confédération examine la possibilité de «transmettre des vaccins à d’autres pays si ceux-ci ne sont pas nécessaires en Suisse.»
Le faible taux de vaccination pourrait s’expliquer par l’immunité déjà élevée des enfants. Comme le virus a beaucoup circulé dans de nombreuses écoles, plusieurs élèves présentent désormais des anticorps suite à une infection. L’OFSP esquisse une autre hypothèse: «Nous supposons que le faible taux de vaccination reflète le faible risque d’une évolution grave de la maladie chez les enfants.» Une appréciation que partage la société suisse de pédiatrie.