BMW xDrive: l'adhérence par le «tout électronique»
DIELSDORF (ZH) – On le sait peu, mais l'Allemand BMW est l'un des premiers constructeurs de routières à quatre roues motrices.
Il y a, parfois, des révolutions silencieuses. C'est le cas chez BMW qui, en à peine plus de trois ans, s'est hissé à l'égal de son compatriote Audi dans la production des voitures routières à transmission intégrale (à ne pas confondre avec les SUV et autres 4x4 que ces deux marques proposent également par ailleurs). Mais on n'y pense tout simplement pas dans la mesure où l'antériorité en ce domaine est à l'actif d'Audi.
Dès 1980, la marque d'Ingolstadt lançait en effet son fameux système Quattro, transposition du principe des quatre roues motrices des véhicules tout-terrain aux voitures à vocation routière. Cinq ans plus tard, son rival munichois sortait une 325ix E30 à transmission intégrale, relayée en 1990 par une 525ix jusqu'à l'arrêt de sa production, en 1995. Et puis plus rien jusqu'à l'avènement du X5, son premier SUV, quatre ans plus tard. Mais alors qu'Audi, parallèlement, défendait sans discontinuité ses routières Quattro, il faudra encore attendre le restylage du X5, fin 2003, pour que la marque au macaron blanc et bleu propose à son tour une innovation déterminante: le xDrive. La grande nouveauté de ce système réside dans sa gestion électronique qui délivre à la fois très rapidement – au millième de seconde – et avec une précision inouïe l'exacte quantité de motricité à appliquer en permanence à chaque roue pour qu'aucune d'elle ne patine suffisamment pour dégrader la trajectoire. Le second SUV de BMW, son cadet X3, héritera de cette application en 2004. Mais c'est en 2005 qu'elle essaimera sur les routières de la marque, Série 5 puis Série 3 E92, toujours en 6 cylindres, essence et diesel.
Jacques Chassot
Un système de transmission intégrale et ultrarapide
MOTRICITE –Le système xDrive qui équipe les Série 3 (et Série 5) se signale dans son fonctionnement par une variabilité du couple sans équivalent, puisque sa répartition sur chaque essieu peut aller de 0 à 100% de motricité. Avec une optimisation constante de l'adhérence au sol liée à l'intervention d'un calculateur qui corrige sur l'instant, généralement par des actions de freinage ciblées roue par roue, les attitudes survireuses ou sous-vireuses de l'auto. Mais la sophistication mécanique est aussi de la partie. Ainsi, le carter d'huile est traversé par un demi-arbre de roue pour abaisser un peu plus le centre de gravité de l'auto.
BMW 330xd Touring
- Poids à vide: 1700 kg
- Longueur-largeur-hauteur: 4.520/1.817/1.418
- Consommation: 9,8 urbain 6 extraurbain 7,4 mixte
- Capacité du réservoir: 63 l.
- Cylindrée: 2993/6 cyl. 24 soupapes
- kW/l/min: 170/4000 - ch 231
- Accélération 0-100 km/h: 6"7
- Vitesse maxi sur circuit: 238 km/h
- Prix: 65 200 fr
Des Volvo au carburant bio
Le 1.8i 112 ch qui anime cette version FlexiFuel peut fonctionner indifféremment au carburant bio E85 (un mélange de 85 % déthanol et de 15 % dessence) comme à lessence habituelle, ainsi que dans un mélange des deux. Ce moteur écolo sera aussi proposé dès ce mois-ci sous le capot des S et V 40, contre un supplément de 700 fr.
Pas encore de raz de marée chinois
Les automobiles made in China nont pas encore dépassé le cap des 300 unités en Europe de louest. Larrivée des premières voitures chinoises en Europe remonte à 1987, la seconde vague dune offensive annoncée na été amorcée quil y a deux ans. Notamment avec la Landwind X-Pedition.
Des «chaussettes» antidérapantes
Si les pneus d'hiver sont la règle, il peut arriver d'être pris au dépourvu. Un accessoiriste, Siepa, a imaginé un équipement de dépannage. Se composant d'une enveloppe en textile à «chausser» sur les roues motrices, sa bande de roulement munie de bandes de «grip» permet l'avancement. La mise en place est rapide. Vente en boutiques spécialisées et grandes surfaces.
Une option pour deux avantages importants
ECONOMIE Pour un supplément de 3600 fr. sur la version correspondante 4x2, le système xDrive présente bien des avantages. A commencer par la masse embarquée supplémentaire quelle induit, de 80 kg tout au plus. Sa modestie limite aussi le surcroît de consommation à un litre aux cent de carburant en moyenne. Cest peu au regard du gain de sécurité active qui en résulte.