AutomobilismeBottas enfonce le clou
Le Finlandais a signé la pole position du GP d'Espagne.
- par
- AFP

Valtteri Bottas, seul au monde.
Valtteri Bottas (Mercedes) a enfoncé le clou samedi en réalisant la pole position du Grand Prix d'Espagne de F1 et en plaçant encore davantage ses pions dans la course au championnat du monde face à son coéquipier Lewis Hamilton. Le Finlandais a relégué le Britannique à plus d'une demi-seconde et les deux pilotes Mercedes ont clairement distancé les Ferrari qui n'ont pas semblé profiter des améliorations apportées à leur moteur pour ce 5e Grand Prix de la saison.
Les voitures allemandes ont remporté les quatre premières courses, réalisant le doublé à chaque fois, Bottas et Hamilton comptant deux victoires chacun. «C'est vrai que l'écart est grand», a constaté le flegmatique pilote finlandais, actuellement en tête du championnat du monde avec un point d'avance sur Hamilton. «J'ai eu une belle poussée d'adrénaline», a-t-il souligné. Il est le seul pilote à être passé sous la minute et 16 secondes avec un temps de 1'15''406.
En frappant un tel coup, il affirme encore davantage ses prétentions face à son illustre coéquipier, quintuple champion du monde et champion sortant. Les choses s'étaient pourtant mal engagées pour lui samedi puisqu'il avait effectué un tête à queue lors de la 3e séance d'essais libres le contraignant à abandonner sa voiture dans les graviers. «Valtteri a fait un boulot fantastique et il a été rapide tout le weekend. De mon côté, je n'ai pas pu aligner les tours correctement», a souligné, beau joueur, Hamilton qui voit toutefois grandir cette année la menace posée par son coéquipier.
Le souvenir de 2016
Toto Wolff, le patron de l'écurie Mercedes, a toutefois souligné que le champion britannique avait eu des problèmes pour recharger la batterie de sa monoplace ce qui l'avait handicapé en termes de puissance disponible pour réaliser son tour rapide. Mais la situation au sein de Mercedes réveille les souvenirs de 2016 lorsque Hamilton et son coéquipier d'alors Nico Rosberg s'étaient livrés une lutte acharnée, n'hésitant pas à s'éliminer mutuellement lors de certaines courses, dont l'Espagne sur ce même circuit de Montmelo. Rosberg avait finalement remporté le championnat avant d'annoncer sa retraite surprise.
Toto Wolff a réaffirmé samedi après les qualifications que cette situation ne se reproduirait pas cette année. «Le premier virage et le premier tour sont très importants», a-t-il admis, mais «les deux (pilotes) ont montré un tel respect l'un pour l'autre que nous ne pouvons pas imaginer une répétition de 2016».
Surtout, les Flèches d'argent ont encore montré à Barcelone, l'ampleur de l'écart existant actuellement entre elles et les Ferrari. Sebastian Vettel, le plus rapide des pilotes de la Scuderia samedi avec la 3e place, est relégué à 866/1000e de Bottas. Il a reconnu en évoquant les Mercedes qu'«avec les conditions aujourd'hui nous ne pouvions les égaler» et concédé que «nous ne sommes pas où nous souhaiterions être».
Son coéquipier Charles Leclerc doit encore à une erreur lors de la 2e session des qualifications de ne partir qu'à la 5e place derrière Max Verstappen (Red Bull). Il est sorti un peu large d'un virage, endommageant sa voiture sur les vibreurs ce qui l'a handicapé pour le reste des qualifications.
Le départ de la course sera donné à 15h10 dimanche pour 66 tours du circuit de 4,655 km.