Genève: Bourgnon branchera son aspirateur marin en 2022

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GenèveBourgnon branchera son aspirateur marin en 2022

Le Manta, bateau avaleur de plastiques flottants imaginé par le navigateur de 46 ans, sera prêt dans quatre ans.

Robin Carrel
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Robin Carrel

Yvan Bourgnon était rentré il y a quelques mois d'un de ses nombreux périples autour du globe en solitaire en ayant une idée de dingue. Depuis, son projet a connu des avancées décisives. La maquette a été présentée hier au Salon des inventions de Genève et le moins que l'on puisse dire, c'est que la «bête» est impressionnante. Un navire écologique, de 70 m de long, 61 de haut et 49 de large, capable de stocker 250 tonnes de plastique flottant sur les mers du globe.

Un projet à 30 millions

Ce projet incroyable est entré dans sa phase concrète et le Manta devrait prendre la mer d'ici à quatre ans. «On a encore deux ans pour dessiner le bateau dans le détail, puis deux autres années pour trouver les fournisseurs et le chantier naval, qui se trouvera en France. Ensuite, il sera temps d'aller ramasser du plastique, a détaillé le marin franco-chaux-de-fonnier, à propos de son projet devisé à près de 30 millions de francs. Il faut dire que réussir à propulser un navire de 2500 tonnes avec uniquement de l'énergie propre, ça révolutionne le monde maritime!»

Un travail colossal

Si l'Europe commence à être concernée par le problème des plastiques jetés à l'eau, ce n'est de loin pas le cas d'autres continents, où l'écologie n'est pas la préoccupation première. Chaque année, 8 à 9 millions de tonnes de déchets terminent leur course dans les océans, et 150 millions de tonnes y flottent actuellement. Le Manta va être le premier à s'y attaquer, tout en essayant de sensibiliser les pays pollueurs et de faire ensuite des petits.

Yvan Bourgnon raconte son dernier périple

Le navigateur suisse était à Lausanne mardi pour parler de son dernier défi: un périple en Arctique de 7500 km.

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