FootballBryan Okoh: «je pense que j’ai pris la bonne décision»
Parti très tôt du Lausanne-Sport en direction de l’Autriche et de la filière Red Bull, le défenseur vaudois y fait son trou. Il est le plus jeune élément de la Suisse M21 qui joue vendredi à Lausanne.
- par
- Robin Carrel

Le Vaudois avec le maillot du FC Red Bull Salzbourg.
Il est ambidextre, costaud, intelligent… Bryan Okoh semble avoir tout pour lui. Le natif de Houston a tenté le pari Red Bull il y a plus de deux ans et a pu entendre la petite musique de la Champions League, depuis le banc du Red Bull Salzourg en ce début de saison. Une progression météorique, qui ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Interview, avant de rencontrer les Pays-Bas dans un Stade de la Tuilière qu’il découvre.
Un nouveau stade lausannois, que vous aviez vu en construction… Mais ça fait quoi d’y jouer en vrai?
C’est sûr que ça fait plaisir. Lundi, c’était la première fois que je pouvais m’entraîner dans cette enceinte. C’est beau de voir comment le stade a été construit depuis mon départ.
Vous avez été transféré en Autriche il y a bientôt deux ans et demi… Toujours heureux de votre choix?
Lausanne me manque, c’est vrai. Mais je pense que j’ai pris la bonne décision. Personnellement et professionnellement. Je suis content d’avoir fait ce choix pour le moment.
Et vous avez tâté de la Champions League depuis le banc cette saison.
Et ça fait quelque chose, tant au corps qu’au cœur. C’était un rêve de gamin. Ce n’est que du plaisir que de vivre ce genre d’expérience. Je sens que, là-bas, j’ai la confiance du staff. Ils sont très contents de moi et il faut que je continue comme ça. Pour le moment, je suis concentré sur la première équipe à Salzbourg, que j’ai déjà intégrée. Je m’entraîne tous les jours avec eux. On attend de voir quand je pourrai faire mes débuts avec la «Une». Ce qui est sûr, c’est qu’il faut que je continue comme ça.

Le Suisse, avec le FC Liefering, cette fois.
Liefering est une vraie «réserve». Vous pouvez passer d’un club à l’autre sans soucis?
Exactement! Depuis le début de saison, j’ai été une fois sur le banc en Champions League avec Salzbourg et le week-end d’après, j’étais sur le terrain avec Liefering en D2. Je passe entre les deux équipes, pour le moment. Ce n’est pas toujours facile de s’y adapter. Mais c’est un beau challenge et je me sens capable de le relever. Le plus important, c’est d’avoir du temps de jeu.
A force, vous parlez bien l’allemand?
Pas exactement parfaitement (rires)… Je me débrouille assez bien. En Autriche, j’ai longtemps été dans le centre de formation et je viens d’avoir mon propre appartement. Mais je mange encore au centre.
Dans cette équipe de Suisse M21, les Romands sont nombreux et on sent une bonne ambiance globale…
C’est vraiment sympa. Et un bon groupe! Ça fait plaisir de pouvoir ressentir ce genre de choses en venant en équipe nationale. On s’entend aussi très bien entre Romands et Alémaniques. Je comprends aussi tout ce que dit le coach Lustrinelli (ndlr: qui jongle entre les langues sur le pré, à l’entraînement).
Vendredi, vous affrontez les Pays-Bas, une nation réputée pour sa formation. Un bon test après le tour de chauffe contre Gibraltar?
Oui, ce sera un grand match! Je sens qu’avec notre sélection, on peut faire quelque chose de grand. Dans le groupe, tout le monde est très motivé et on va se donner à fond pour essayer de gagner. J’ai confiance dans cette équipe. Personnellement, je peux jouer ma carte. Le sélectionneur croit en tout le monde. Moi, je me bats à chaque fois pour espérer jouer d’entrée.
Il y aura votre famille dans les tribunes, vendredi? Des amis?
Oui, il y aura beaucoup de monde! Mon entourage ne peut pas souvent me voir jouer en vrai, donc ça me fera plaisir.