Ariella Kaeslin: «C'est un rêve qui s'est réalisé»

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Ariella Kaeslin«C'est un rêve qui s'est réalisé»

Après son historique médaille d'argent au saut aux Mondiaux de Londres, Ariella Kaeslin soulignait le rôle prépondérant joué par son entourage. Interview.

Son équilibre lui permet de se sublimer dans les moments importants.

Ariella Kaeslin, comment avez-vous géré la nervosité inhérente à cette finale?

Ariella Kaeslin: «Il existe deux types de nervosité. Avant chaque saut, je suis dans un état de tension totale, entièrement tournée vers l'exécution. C'est normal. Ensuite, quand je devais attendre les performances des six gymnastes passant après moi, je me sentais impuissante (...) A la fin, lors de la remise des médailles, j'ai eu la chair de poule.»

Quelles sont vos premières pensées après cet exploit?

«C'est un rêve qui s'est réalisé. Je n'aurais jamais tablé sur la médaille d'argent. Le fait que je puisse donner le meilleur de moi-même dans les compétitions importantes, je le dois au superencadrement dont je bénéficie. Mon entraîneur, mes parents, mon manager, mes amis... ils forment autour de moi un cocon, dont je profite.»

Quelle a été l'influence de votre entraîneur bulgare Zoltan Jordanov, en poste depuis octobre 2007, dans votre ascension parmi l'élite mondiale?

«Il m'a apporté cette touche de sensibilité, ce feeling qui me manquait pour gravir le dernier échelon. Il dégage une telle sérénité... Il a toujours cru à 100 % en mes capacités.»

Avez-vous perçu toute l'agitation apparue après votre première figure, la «Chusovitina», où le jury vous a d'abord relativement mal notée avant de se raviser?

«Heureusement pas. Je n'ai pas vu ma première note (basse, avant la correction), je me suis tout de suite concentrée sur mon deuxième saut. Il y avait déjà eu la même hésitation lors du concours général quant à savoir si j'avais été en pleine extension lors de l'exécution ou pas. Heureusement, ils ont fini par prendre la bonne décision.»

Comment s'annoncent les prochains mois?

«Nous verrons, je vais d'abord fêter ma médaille. La semaine prochaine, je reprends mes cours (ndlr: au gymnase de Bienne) et le 1er novembre, je disputerai la Swiss Cup. Je garde une marge de progression, le jour où je maîtriserai la double vrille pour la «Yurchenko» (ndlr: elle en est actuellement à une rotation et demie).

(ats)

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