Keira Knightley«Ce film est une lettre d’amour aux femmes journalistes»
À l’affiche de «L’étrangleur de Boston», Keira Knightley incarne un rôle qui lui tient particulièrement à cœur.
- par
- Henry Arnaud, Hollywood

L’actrice anglaise Keira Knightley trouve difficile de travailler quand on est une mère de famille.
Une nouvelle version du film «L’étrangleur de Boston» arrive sur Disney+ vendredi 17 mars 2023. L’actrice britannique Keira Knightley, 37 ans, y fait son retour sur les écrans après avoir pris du temps pour sa famille et ses deux filles, Delilah, 3 ans et Edie, 7 ans.
Que saviez-vous de l’histoire de l’étrangleur de Boston avant ce projet?
J’avais entendu parler de l’étrangleur de Boston sans jamais connaître les détails de ce drame. C’est le scénario de Matt Ruskin qui m’a fascinée et donné envie de tourner ce film car j’y ai découvert que toute l’affaire avait été révélée par deux femmes journalistes. Retracer l’histoire de ce tueur en série du point de vue féminin de ces deux personnes apporte une nouvelle vision à l’enquête. Le plus incroyable est que l’existence de ces femmes a été totalement effacée du cas de l’étrangleur de Boston alors qu’elles ont été décisives.
Quel est le message de «L’étrangleur de Boston»?
Pour moi, notre film est une lettre d’amour à toutes les femmes journalistes. Il prouve l’importance d’avoir des femmes qui ont le pouvoir de raconter une histoire, mener une enquête et apporter une vision différente de l’actualité. À l’époque de l’étrangleur de Boston, les hommes ne s’intéressaient guère à ces crimes alors que ces deux femmes se sont battues pour informer le public et dire aux femmes de Boston de faire attention et se protéger.
Est-ce qu’incarner la journaliste Loretta McLaughlin vous a appris quelque chose sur vous?
Loretta est une source d’inspiration. Sa ténacité pour s’imposer dans un univers d’hommes tout en étant une bonne mère, c’est ce qui ressort de toutes mes discussions avec les femmes qui ont déjà vu notre film. Comme beaucoup de filles d’aujourd’hui, je peux totalement m’identifier et apprendre de Loretta. Sa ténacité est un exemple pour tous. Elle est devenue une auteure primée et adorée par ses enfants. Réussir à s’accomplir dans sa vie privée et son travail simultanément, c’est le but ultime.
Justement, vous êtes la mère de deux jeunes enfants. Comment alternez-vous tournage et famille?
J’ai eu beaucoup de chance d’avoir Carrie Coon comme partenaire. Elle incarne l’autre journaliste féminine de «L’étrangleur de Boston». Et comme moi, elle est aussi une jeune maman. Il y a quelque chose de beau de voir dans les yeux d’une autre femme qu’elle comprend notre fatigue quand on arrive le matin au boulot sans avoir fermé l’œil de la nuit pour s’occuper de son bébé. Carrie et moi avons été rapidement soudées pour nous soutenir dans ces jours difficiles où, comme toute femme qui travaille, on doit continuer à bosser malgré la fatigue.
Quelle a été la scène la plus difficile pour vous?
C’est le jour où je me suis retrouvée devant une machine à écrire et que j’ai réalisé que je n’avais pas la moindre idée de la manière d’utiliser le clavier (rire). Avant d’avoir deux enfants, j’aurais passé des semaines à préparer chaque détail du scénario et trouver une vieille machine à écrire pour m’entraîner. Maintenant, mes priorités sont différentes.