Tennis: Roger Federer: «J’avais un peu peur de me lever»

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TennisRoger Federer: «J’avais un peu peur de me lever»

Soulagé et bavard malgré la défaite, Roger Federer a pris le temps de détailler tout ce qui avait bien marché au Qatar. Puis il a un peu parlé courbatures.

par
Mathieu Aeschmann
Deux matches, six sets, le plein de bonnes sensations et quelques courbatures, Roger Federer repart de Doha avec le sourire.

Deux matches, six sets, le plein de bonnes sensations et quelques courbatures, Roger Federer repart de Doha avec le sourire.

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Roger Federer, quels sont les enseignements que vous retirez de ce grand retour à la compétition?

J’en retire d’abord l’assurance d’être sur le bon chemin, ce qui est le plus important. Je me suis senti bien sur le court, je me suis senti bien après mon premier tour. Je suis donc très content d’être venu ici. Je sais que certains se sont mis à espérer une finale ou le titre. Mais ce n’était tout simplement pas réaliste. Franchement, je ne sais pas ce que j’aurais pu espérer de plus. La victoire ce soir, peut-être, puisque j’ai eu une balle de match. Mais c’est anecdotique.

Concrètement, quels sont les domaines de votre jeu qui vous ont apporté le plus de satisfaction?

J’ai très bien servi durant six sets. C’est une information importante, parce que le service est un coup capital et aussi parce que cela veut dire que j’ai pu sauter pendant six sets sans que mon genou faiblisse. Je trouve que j’ai aussi très bien négocié les points importants. Et puis, j’ai joué avec la bonne attitude. Mes «intentions de jeu» étaient bonnes. Même si j’ai manqué un peu de peps parfois, j’ai tenté d’imposer les séquences que j’avais en tête.

Franchement Roger, comment vous êtes-vous senti ce matin au réveil?

(Il sourit) Pour de vrai, ce matin, j’avais peur de me lever. J’ai d’abord passé un coup de fil au lit. Et puis je me suis dit: «bon, il faut y aller, c’est le moment». Or la bonne surprise, c’est que c’était pas mal du tout. En réalité, les courbatures sont venues un peu plus tard. L’épaule par exemple, je l’ai sentie à partir de l’échauffement. Mais ce qui me fait plaisir, c’est que mes jambes ont très bien encaissé l’effort. Je les sentais beaucoup, mercredi soir, après le match contre Evans. Et ce matin (jeudi), ça allait mieux.

Est-ce que vous allez enchaîner avec le tournoi de Dubaï la semaine prochaine?

Je ne sais pas encore. On va en parler tranquillement avec mon équipe. Hier, on a savouré tous ensemble (ndlr: les coaches Lüthi et Ljubicic sont présents ainsi que le physio Daniel Troxler et le docteur Roland Biedert). Aujourd’hui, nous étions entièrement concentrés sur le match. On verra ça demain.

Finalement, quel bilan global tirez-vous de ce retour à la compétition?

Un bilan très positif. Ce qui est marrant, c’est la différence entre mes sensations de mercredi et de jeudi. Ce premier tour contre Evans, j’ai l’impression de l’avoir préparé pendant deux semaines. J’étais méga content de l’avoir gagné. J’ai reçu presque autant de messages qu’après mes plus grandes victoires et normalement, je ne réponds pas. Mais là, j’étais tellement heureux, tout s’était tellement bien passé, que j’ai répondu à tout le monde. Sauf que du coup, tu te couches tard… Et le lendemain, ce n’est plus du tout la même ambiance. Avec les courbatures, un peu de fatigue et le tennis de Basilashvili, tout est devenu plus compliqué. Dans un tournoi, tu peux battre un bon joueur avec un certain style de jeu. Et le lendemain, tu joues quelqu’un avec des autres armes. Basilashvili frappe fort des deux côtés. Contre lui, c’est dur de s’offrir des moments de calme à l’échange comme quand tu touches le slice de revers d’Evans. Mais c’est la beauté du tennis et son exigence. Il faut être capable de s’adapter. Au final, je suis juste ravi d’avoir fait mon retour ici. C’était parfait.

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