Vernier (GE): Ces pratiques qui coûtent un siège aux libéraux

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Vernier (GE)Ces pratiques qui coûtent un siège aux libéraux

Un élu du parti a démissionné il y a deux semaines après le vote du budget. L'alliance contre-nature avec la gauche est pointée du doigt.

par
Raphaël Leroy

Les libéraux de la deuxième commune du canton se comptent désormais entre le pouce et l'index au Conseil municipal. Alors qu'ils étaient trois élus l'an dernier, ils ne sont plus que deux, après la démission d'un des leurs le 20 novembre. Une semaine avant, le parti s'était adonné à une étrange manœuvre au sujet des médiateurs sociaux.

Lors d'un premier vote, les trois libéraux avaient rejeté en bloc cette ligne budgétaire, suscitant l'ire de leur magistrat chargé des finances, Pierre Ronget. Résultat: le projet a été sauvé lors d'un nouveau vote et après le revirement inattendu d'une des trois élus. «Il y a eu un manque de consignes et d'unité de vote», admet le président du parti verniolan, Laurent Tschopp.

Un couac qui a convaincu Sébastien Ruffieux de quitter la formation. «Je n'étais plus d'accord d'être associé aux votes du parti qui ne correspondaient pas toujours à mes convictions, explique celui qui va désormais siéger en indépendant. Les personnes qui m'avaient élu ne comprenaient plus ma position.» En toile de fond: l'alliance de Pierre Ronget et des libéraux avec la gauche, dès 2011.

«Nous sommes d'accord de faire une majorité avec n'importe qui, pour autant qu'on ne trahisse pas nos valeurs», affirme le chef du parti cantonal, Alain-Dominique Mauris. «Il faut que nous tirions les conséquences nécessaires», nuance toutefois Laurent Tschopp, redoutant d'autres départs.

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