Bilan 2015: Chiffre d'affaires et bénéfice en hausse pour DKSH

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Bilan 2015Chiffre d'affaires et bénéfice en hausse pour DKSH

DKSH a vu son chiffre d'affaires augmenter de 2,4% en 2015, à 10,1 milliards de francs.

Le logo du groupe zurichois.

Le logo du groupe zurichois.

photo: Kein Anbieter/DKSH

DKSH a vu son bénéfice après impôts refluer de 2,1% sur un an, à 199,6 millions de francs ( 3,4% à 10,2 milliards à taux de change constants), annonce lundi la société. Le chiffre d'affaires a en outre pris 2,4% en 2015, à 10,1 milliards ( 4,4% à 202,7 millions en monnaies locales).

Au niveau opérationnel, le bénéfice d'exploitation (EBIT) a par contre perdu 0,9% par rapport à 2014, pour se fixer à 270,2 millions de francs. Il augmente par contre de 1% en monnaies locales, à 275,3 millions.

Les analystes interrogés par l'agence financière awp tablaient en moyenne sur un bénéfice de 196,6 millions de francs, un chiffre d'affaires d'un peu plus de 10 milliards et un EBIT de 267,4 millions.

Affaires renforcées

«DKSH est stable et durablement établi. Malgré de grandes distorsions dans une série d'économies asiatiques, nous avons pu continuer de croître et de renforcer nos affaires», corrobore dans le communiqué Jörg Wolle, le directeur général du groupe, qui compte 770 sites d'entreprise dans 36 pays - dont 740 en Asie.

Dans le détail, trois divisions de la société ont bouclé l'année sur «d'excellents résultats», selon le communiqué.

Acquisition réussie

Le secteur de la santé (Healthcare) a connu une croissance considérée comme «extraordinairement forte»: le chiffre d'affaires net a bondi de 9,4% à 4,97 milliards de francs ( 10,2% à 5 milliards à taux de change constants), tandis que l'EBIT a gagné 16,9% à 150,5 millions ( 16,3% à 149,7 millions en monnaies locales).

Ces résultats excluent les gains engrangés lors de la vente de ses deux marques pharmaceutiques Combizym et Hirudoid à China Medical System Holdings (CMS), annoncée en mars pour 76,6 millions de francs.

La division technologie a quant à elle augmenter son chiffre d'affaires de 6,5% à 372,2 millions de francs ( 7,9% à 377 millions à taux de change constants). Son EBIT a lui décollé de 74,8% à 20,1 millions ( 75,7% à 20,2 millions en monnaies locales). La demande a été forte en produits technologiques au Japon et en Chine, constate le groupe. Le changement de gestion a amené à une amélioration du résultat.

Le segment des matières premières spécialisées a pris 0,1% à 782,5 millions de francs ( 5,9% à 828,2 millions en monnaies locales). L'EBIT a par contre reculé de 2,1% à 51,4 millions, augmentant cependant de 3,4% à 54,3 millions à taux de change constants. DKSH confirme en outre le succès de l'acquisition de distributeur danois de chimie Andreas Jennow.

Maurice Lacroix à vendre

Dans l'unité biens de consommation - dont l'horlogerie -, les incertitudes politiques, le climat de consommation étouffé qui en résulte et les conditions économiques troublées ont conduit à un résultat en recul de 5,3%, à 3,9 milliards de francs (-2,7% à 4 milliards à taux de change constants). Le bénéfice opérationnel s'est affaissé de 32,5% à 88,4 millions (-30,8% à 90,6 millions en monnaies locales).

Ce domaine a pâti des incertitudes politiques en Thaïlande et en Malaisie. Les attentats de l'été dans ce premier pays, de même que le bas prix des matières premières et la dégradation monétaire dans le second, ont également pesé.

La faible demande en Asie, la consolidation continuelle de la branche et la force du franc ont «substantiellement» pesé dans le domaine du luxe.

DKSH affirme par ailleurs poursuivre les mesures de restructuration dans ce domaine. Pour rappel, DKSH avait annoncé en juillet vouloir se séparer de son pôle horloger. Le fabricant de montres et de mouvements Maurice Lacroix, basé à Saignelégier (JU), fait notamment partie des entreprises que cherche à vendre le groupe.

Croissance attendue en 2016

Fort de ces résultats positifs, le conseil d'administration propose de relever le dividende de 13% à 1,30 franc par action.

Pour l'exercice en cours, le groupe estime pouvoir encore gagner des parts de marché grâce à son «modèle d'affaires solide» et aux moteurs de croissance en Asie, et ce également dans un environnement volatil. Le chiffre d'affaires comme les bénéfices devraient ainsi augmenter en 2016. (nxp/ats)

Maurice Lacroix toujours à vendre

DKSH cherche toujours à restructurer son secteur luxe.

«Le processus se déroule de manière professionnelle, mais aussi très lentement», a affirmé lundi à Zurich Jörg Wolle, directeur général de DKSH lors de la conférence de presse de bilan. Selon lui, le marché actuel n'est pas très favorable pour ce type de transaction, mais ces marques horlogères suscitent néanmoins de l'intérêt.

Le fabricant de montres et de mouvements Maurice Lacroix, basé à Saignelégier (JU), dans les Franches-Montagnes, fait notamment partie des entreprises que cherche à vendre le groupe zurichois. Jörg Wolle n'a pas souhaité avancer de date pour la cession de ces activités.

(NewsXpress)

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