Démission de Samuel SchmidChristoph Blocher, c'est plutôt «non»
Après l'annonce du retrait de Samuel Schmid, Christoph Blocher tergiverse.
Mercredi sur «Teleblocher», le tribun zurichois a annoncé qu'il n'avait pas encore décidé s'il briguerait la succession du Bernois, mais a laissé entendre qu'il préférerait ne pas devoir le faire.
Interrogé par le journaliste Matthias Ackeret sur sa possible candidature, Christoph Blocher a répondu qu'il «n'avait pas à répondre à cette question». Il y aura une procédure de nomination, a-t-il ajouté.
Selon M. Blocher, il y a certes des forces à l'intérieur du parti qui demandent qu'il se représente. «Mais on ne peut pas venir avec un candidat que personne ne veut», a-t-il nuancé, en faisant allusion aux menaces de certains partis de ne pas l'élire.
Et de continuer: «si le parti me dit que je dois me présenter, alors j'y réfléchirai. Mais je serai content si je ne dois pas le faire». Christoph Blocher a par ailleurs déclaré qu'il s'attendait toujours à une démission de Pascal Couchepin pour la fin de l'année.
Le groupe n'avait pas voulu le désigner
Le 30 septembre dernier, le groupe parlementaire UDC avait décidé de présenter un candidat en cas de démission de Samuel Schmid. Il avait par contre refusé à une courte majorité la proposition de la direction de l'UDC de désigner Christoph Blocher pour lui succéder.
Les parlementaires souhaitaient attendre la démission du ministre de la défense avant d'évoquer des noms. Quelques jours avant cette séance, des ténors de l'UDC suisse avaient fait campagne dans la presse dominicale en faveur d'un retour de M. Blocher au gouvernement fédéral.
Caspar Baader avait notamment déclaré: «c'est l'homme qu'il nous faut pour faire de l'ordre au Département fédéral de la défense». Ueli Maurer avait lui assuré: «Si le parti lance M. Blocher, les parlementaires UDC voteront tous pour lui.» (ats)