journée d'Uster 2008: Christoph Blocher est contre trop de bienséance en politique

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journée d'Uster 2008Christoph Blocher est contre trop de bienséance en politique

La tâche la plus importante de la politique est de décrire la réalité de manière impitoyable, estime l'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher.

Il a mis en garde dimanche contre trop de bienséance en politique, à l'occasion de la journée d'Uster (ZH).

Le tribun zurichois a mis le thème de son discours «la bienséance en politique» en rapport avec les faits révolutionnaires de 1830 à Uster (ZH). La campagne zurichoise s'était alors élevée contre la ville, événement vu comme origine de la Constitution zurichoise moderne.

Fausse bienséance

Derrière l'appel réitéré aux bonnes manières, au respect et à la tolérance en politique peut aussi se cacher la volonté des gouvernants de détourner l'attention de la critique justifiée, a souligné Christoph Blocher.

Aujourd'hui, comme à l'époque, ce ne sont pas les bien-pensants qui font avancer la politique. En tout temps, les gens critiques doivent s'entendre reprocher leur inconvenance «pendant que les gouvernants possèdent la sagesse», selon l'ancien conseiller fédéral. La critique justifiée est alors souvent présentée comme démagogique et populiste.

Contre l'hypocrisie

C'est devenu une habitude de revendiquer un retour aux bonnes manières en critiquant le style politique de l'UDC. De la chaire de l'église d'Uster, Christoph Blocher a demandé à ses auditeurs de questionner plus souvent les non-dit des appels à la bienséance. Il n'est pas bon de se taire quand il serait nécessaire de s'exprimer clairement, selon lui.

Christoph Blocher dit avoir plus souvent souffert dans sa vie de l'hypocrisie bienséante que de mots clairs et nets, ajoutant qu'il faut parfois provoquer pour contrer des dysfonctionnements. En politique, la motivation derrière la façade est plus importante que la façade elle-même.

(ats)

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