SyrieCinq blessés dans le centre
Cinq personnes ont été blessées mardi dans des opérations de sécurité dans le centre de la Syrie au moment où des dizaines d'autres étaient arrêtées à travers le pays.
«Cinq personnes ont été blessées lorsque des convois de troupes blindés ont parcouru les rues de la ville d'Al-Qusayr (région de Homs, centre), tirant sur tout ce qui bouge, notamment sur les motocyclistes», a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
«Les lignes de téléphone fixe et mobile ainsi que l'électricté ont été coupés mardi vers midi dans cette ville», a-t-il précisé.
Al-Qusayr est l'une des villes qui sont depuis lundi le théâtre d'affrontements entre l'armée et des hommes armés, qui seraient des déserteurs, qui ont provoqué la mort de dix soldats et d'un officier, selon l'Observatoire.
Opérations près de Damas
Par ailleurs, «plusieurs villes de la région de Damas ont été visées mardi par des opérations de sécurité, les plus féroces depuis le début de la révolution» contre le régime de Bachar la-Assad à la mi-mars, toujours selon l'Observatoire.
«L'armée et les forces de sécurité imposent un blocus total, avec un important déploiement (dans ces villes) et des snipers postés sur les toits des immeubles», poursuit la même source.
«Les habitants, les employés et les étudiants ont été empêchés de se rendre à leur lieu de travail ou d'études» et des «dizaines de jeunes ont été arrêtés dans ces villes», précise-t-elle.
A Deraa (sud), berceau de la révolte, 25 personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité, selon l'OSDH.
De même à Deir-Ezzor, dans l'est du pays, «les forces de l'ordre ont arrêté mardi matin les militants Fadel Jabr et Jaafar Kassem dans la maison où ils étaient cachés», d'après l'ONG.
Tirs de policiers
Les policiers ont «tiré sur les deux hommes lorsqu'ils ont tenté de s'enfuir, blessant Fadel Jabr», indique l'Observatoire, qui a dit craindre que le militant blessé ne subisse le même sort que Zied al-Obeidi, un militant de l'OSDH tué samedi alors qu'il était pourchassé par les services de sécurité à Deir Ezzor. Ses funérailles avaient rassemblé des milliers de personnes.
Plus de 3.000 civils ont été tués dans la répression de la contestation contre le régime syrien depuis la mi-mars, selon l'ONU. (afp)