Cyclisme: «Clair qu’on va essayer de ‘faire du Pellaud’»

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Cyclisme«Clair qu’on va essayer de ‘faire du Pellaud’»

Le Valaisan de 27 ans, comme le reste du peloton, s’apprête à vivre des mois intenses. Ça commence pour lui dès ce samedi, sur les Strade Bianche.

par
Robin Carrel
Simon Pellaud avait pu courir en début d’année en Colombie.

Simon Pellaud avait pu courir en début d’année en Colombie.

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Vous avez récemment gagné un titre, ça met en confiance?

Ouais, c’est clair, pour moi c’est assez cool. Ce championnat de Suisse de la montagne n’a pas une énorme renommée, il faut l’avouer, mais pour moi c’est intéressant.

Vous avez tout de même treize jours de course cette saison, toutes en Amérique du Sud en début de saison. Samedi, ce sera votre première en Europe. Comment sont les jambes? Ça fera quand même 167 jours sans course sur route...

Ça fait tout bizarre, et un bon petit moment quand même! Il a fallu de longues semaines d’entraînement pour revenir à niveau. J’espère surtout que la saison va durer plus que ces 1885 km de samedi ou quelques semaines et qu’on puisse tout courir.

Vous aviez déjà eu une si longue pause dans votre carrière? Ca va faire quoi de remettre un dossard?

Jamais de ma vie! Pour ce qui est du dossard, je vous redirai samedi soir ce que ça fait (rires)! De ce point de vue-là, c’était bien de pouvoir faire deux «coursettes», comme ces épreuves de montagne ces derniers jours. J’étais déjà pas mal stressé! Mais c’était une bonne préparation à un vrai «épinglage».

Comment se sont passés les entraînements de ces dernières semaines. On a pu vous voir dans les Grisons, notamment...

J’ai, en effet, fait pas mal de montagne et j’ai pu me rendre compte que ça grimpait pas mal. Il fallait faire un peu de volume, mais tout de même arriver frais pour le retour des courses. Ce n’est pas évident à gérer, car un peu nouveau pour tout le monde. On verra ces prochains jours qui a fait la meilleure préparation! Apparemment, à ce que j’ai pu voir jeudi sur le Tour de Burgos, je pense que c’est Remco Evenepoel pour le moment!

Ce mois d’août, avec une Classique, un Monument, le championnat de Suisse chez vous, ça peut être votre plus beau en tant que coureur?

J’avais quand même couru deux Vueltas avec IAM (réd: en 2015 et 2016), mais j’ai l’impression que c’était dans une autre vie. Là, je vais vraiment découvrir ces Strade Bianche un peu comme un néo-pro. Il fait une chaleur sèche ici, c’est violent et très impressionnant, même si le chaud ne me dérange pas trop normalement. Mais j’ai besoin de débloquer le moteur et ça va être de la haute voltige. Je pense que ma préférée, c’est Milan-Sanremo, pour laquelle on a obtenu une invitation il y a juste quelques jours. On va donc vite voir où j’en suis. Pour mon équipe, l’objectif est plutôt fixé à lundi, sur le Grand Triptyque Lombard, qui compte pour la Coupe d’Italie.

C’est un niveau que vous ne connaissez plus depuis quelques saisons, vous êtes anxieux ou le but ce sera «de faire du Pellaud»?

C’est clair qu’on va essayer d’en faire. Mais ce ne seront que premières courses en Europe avec ma nouvelle équipe Androni et c’est important, je ne pourrai pas forcément partir à l’avant et anticiper comme d’habitude. Je suis bien à l’entraînement, les chiffres parlent d’eux-mêmes. On a toutefois pu le voir sur le Tour du Burgos, le niveau devant est haut. Ça pousse à lancer la course tôt, mais tout de même pas dès le kilomètre 0.

Le but ultime, c’est d’être sélectionné pour le Mondial? Pas beaucoup de Suisses ont votre profil...

Merci pour le compliment, j’espère que le sélectionneur lira ça (rires). Ce n’est pas le «but ultime», mais c’est en effet autour de ces semaines-là que j’ai prévu d’être au top physiquement. Mais c’est un peu le cas de tout le reste du peloton, car il y a l’arrivée du Tour de France à Paris juste une semaine avant...

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