Etats-UnisClinton a encore une infime chance d'être présidente
Il existe encore un scénario qui pourrait pousser la démocrate à la Maison-Blanche. Ses chances sont minuscules. Mais ce n'est pas impossible. Explications.
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- cht/nxp

Les démocrates américains sont consternés, c'est le moins que l'0n puisse dire, depuis l'élection de Donald Trump à la Maison-Blanche. En effet, le républicain a obtenu 290 grands électeurs contre 228 à Hillary Clinton, le critère déterminant pour être élu. De quoi faire rager la démocrate puisque si elle avait été élue au suffrage universel, soit par le peuple, elle serait aujourd'hui présidente. En effet, elle a récolté 200'000 de voix de plus que son rival. Mais rien n'est peut-être encore perdu pour elle.
Car le système électoral américain fonctionne selon le suffrage universel indirect à un tour. Les Américains ont donc élu le 8 novembre des grands électeurs pour chaque État. Des électeurs qui eux-même devront élire officiellement le 19 décembre prochain le président et le vice-président. Une formalité la plupart du temps, mais peut-être pas cette fois, selon le New York Post.
Un grand électeur peut changer d'avis
Car rien n'empêche un grand électeur de changer d'avis dans le secret de l'isoloir et de voter pour un autre candidat que celui pour qui a été désigné. Il a aussi le droit de s'abstenir, selon le journal de boulevard. On leur a même attribué un nom: les électeurs déloyaux.
Il est certes extrêmement rare qu'un grand électeur soit «déloyal». Plus de 99% d'entre eux ont voté pour leur candidat comme convenu, et cela dans toute l'histoire des États-Unis, relève le New York Post. Le dernier qui a tourné sa veste remonte à 2004. Un homme du Minnesota avait refusé de voter pour John Kerry et avait donné sa voix à John Edwards. Ce qui n'avait en rien empêché l'élection de Bush à l'époque.
Il est clair que les chances de Hillary Clinton de retourner le nombre de grands électeurs suffisants pour être élue sont plus que minimes. Mais pas nulles. Et les démocrates ne manqueront certainement pas de tout faire en coulisses pour convaincre certains grands électeurs pro-républicains mais anti-Trump, de changer de camp. D'autant que le président élu va faire connaître d'ici là son programme et son cabinet. De quoi peut-être faire quelques «déloyaux». Ce serait alors le plus grand revirement de l'histoire des États-Unis.