Vaud: Cocufié par son propre frère, il menace sa femme

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VaudCocufié par son propre frère, il menace sa femme

Un homme a été condamné pour avoir projeté de tuer sa femme. Selon la famille, le mari trompé est victime deux fois.

Abdoulaye Penda Ndiaye
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Abdoulaye Penda Ndiaye

Des menaces de mort répétées ont poussé la justice à sévir avant que l'irréparable se produise. Détenu avant jugement depuis le mois de mai, un mari trompé a été condamné, la semaine passée, à 9 mois de détention. Cet habitant du Nord vaudois âgé de 38 ans doit en outre suivre un traitement en institution fermée à cause de sa schizophrénie.

Que faire?

Attristés et indignés par les faits qui se sont produits en mars 2014, sœurs, cousins, oncles et enfants du condamné font bloc autour de lui. «Imaginez que vous surprenez votre femme au lit avec votre propre frère. Vous leur proposez un café en affichant un sourire aux lèvres?» s'étrangle la sœur du détenu. «La prison est en train d'aggraver l'état de santé de mon papa», réagit en pleurs une jeune femme de 18 ans. «Mon client peut avoir un comportement irascible mais l'experte a signalé que c'est sa façon de se protéger lorsqu'il est confronté à un choc émotionnel», affirme Me Olivier Bloch.

Patriarche dégoûté

Selon la famille, quand le père du détenu a appris que ses deux fils ont partagé la même femme, il a eu une attaque cardiaque. «Mon oncle ne peut même pas aller le voir. Lundi, il est arrivé au Tribunal entravé aux mains et aux pieds comme un criminel. On se croirait à Guantanamo.» Dépitée, la fille aînée du détenu lance un cri d'alarme: «J'ai peur pour mon père qui refuse maintenant de s'alimenter.» Pendant que le condamné fait la grève de la faim en prison, son frère fait ménage commun avec son épouse.

Détenu pour des motifs de sûreté

Une femme apeurée s'est présentée à la police en mai 2014. Fou furieux, le mari de l'infidèle menaçait de la tuer et l'a appelée à cinquante reprises au téléphone. «Je vais acheter une arme. Nous allons partir les deux», écrit-il dans un SMS. Pour le procureur Donovan Tésaury, «la détention pour des motifs de sûreté s'imposait». L'homme sera traité dans une institution dès qu'une place se libérera, indique le magistrat.

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