Genève: Complice présumé d'un meurtre sous enquête

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GenèveComplice présumé d'un meurtre sous enquête

Une femme, tuée par son mari sous les yeux de ses enfants, avait été retrouvée dans le Rhône en juillet 2012. La police s'intéresse à une troisième personne.

par
rle

Un second protagoniste a été mis sous enquête dans le cadre du crime des Charmilles à Genève. Ce commerçant des Pâquis est soupçonné d'avoir aidé l'époux qui avait étranglé sa femme à se débarrasser du corps dans le Rhône. L'homme conteste les faits reprochés.

Le commerçant a été mis en prévention, a indiqué à l'ats Yaël Hayat, avocate du meurtrier présumé. Elle confirmait une information publiée jeudi par la «Tribune de Genève».

A géométrie variable

Son client, un Français d'origine sri-lankaise, a admis avoir étranglé sa femme avant de la jeter dans le Rhône, dans le cadre d'une crise conjugale adultérine. Il soutient avoir agi tout seul. La mise en prévention n'est pas de son fait, a ajouté l'avocate.

L'épicier qui ne se trouve pas en détention provisoire est accusé d'entrave à l'action pénale, a ajouté son confrère Robert Assaël, qui défend les enfants du couple. Il conteste les faits, mais ses déclarations sont à géométrie variable. Il prétend ne pas s'être absenté de son négoce ce soir-là, mais admet tout de même en être parti, relève l'avocat.

Comportement monstrueux

Le drame s'était déroulé dans un appartement des Charmilles début juillet 2012, alors que les deux enfants du couple âgés de 8 et 10 ans étaient sur place. En leur compagnie, le mari, aide de cuisine aux HUG, avait transporté le corps de son épouse de 32 ans dans un caddie. Il a ensuite installé les enfants dans la voiture et le corps de la victime dans le coffre, avant de rouler jusqu'aux Pâquis.

«C'est monstrueux», souligne Me Assaël. «Le père a expliqué aux enfants que leur mère dormait et qu'il fallait l'amener à l'hôpital».

L'homme a posé les enfants dans l'épicerie. Il serait reparti avec le commerçant pour balancer le corps dans l'eau.

Procès en automne

L'époux est prévenu d'assassinat, mais également de violation du devoir d'assistance et d'éducation,voire lésions corporelles simples pour avoir frappé à de nombreuses reprises ses enfants, ainsi que pour avoir mis en danger leur développement psychique en les faisant assister au meurtre de leur mère et au transport du cadavre dans sa voiture . Le procès pourrait avoir lieu au début de l'automne, selon Robert Assaël. (rle/ats)

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