FootballContrats de sponsoring du PSG «surévalués»
Le principe du fair-play financier qui prévaut dans le foot pourrait avoir été violé par le Paris-St-Germain.

L'UEFA avait ouvert début septembre une enquête à l'encontre du PSG, à la suite de son mercato record de l'été dernier.
Les contrats passés par le PSG avec des parties liées, des sponsors ayant des liens étroits avec les propriétaires du club, ont été «significativement surévalués». Ils pourraient exposer le club à des sanctions dans le cadre du fair-play financier de l'UEFA, affirme le Financial Times mercredi.
«Des informations erronées», a répondu le Paris Saint-Germain. Le PSG «ne peut que déplorer qu'à quelques jours d'un point d'étape prévu avec l'UEFA», le 20 avril avec l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC) «sortent une nouvelle fois des informations erronées et dirigées contre le club dans la presse britannique». «La procédure suit son cours», explique encore le PSG, «en lien permanent avec ses interlocuteurs à l'UEFA».
L'UEFA a de son côté opposé un «no comment» à ces informations. «L'UEFA ne commente pas sur des enquêtes en cours», a seulement réagi un porte-parole de l'instance.
Enquête ouverte
Le Financial Times cite plusieurs sources pour affirmer que l'ICFC, chargée de faire respecter le fair-play financier mis en place par l'UEFA au début des années 2010, a nommé le cabinet indépendant Octagon (spécialisé dans le marketing sportif) pour estimer les contrats passés par le club parisien avec des parties liées, c'est-à-dire des entreprises ou organismes proches de son actionnaire, l'Etat qatarien.
Et la publication économique cite deux connaisseurs du dossier selon qui ces contrats ont été «significativement surévalués» par rapport aux prix du marché. Le fair-play financier stipule qu'un club participant aux compétitions organisées par l'UEFA ne peut dépenser plus qu'il ne gagne (même s'il est adossé à un actionnaire/propriétaire richissime) ni afficher un déficit supérieur à 30 millions d'euros cumulé sur trois exercices.
L'UEFA avait ouvert début septembre une enquête à l'encontre du PSG, à la suite de son mercato record de l'été dernier: le recrutement du Brésilien Neymar contre 222 millions d'euros et du Français Kylian Mbappé pour 180 millions d'euros. D'ici le 30 juin, le club est censé trouver une cinquantaine de millions d'euros pour échapper à une sanction. Le PSG avait déjà été sanctionné en 2014 à la suite d'un contrat passé avec l'office du tourisme du Qatar, que l'UEFA avait jugé surévalué. Les sanctions (notamment une lourde amende et une restriction de joueurs inscrits en Ligue des champions) ont été levées depuis. (nxp/ats)