Mobilité: Contre-projet à l'initiative Pro Vélo atténué

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MobilitéContre-projet à l'initiative Pro Vélo atténué

Le Conseil fédéral refuse désormais de prendre des mesures contraignantes pour encourager les réseaux de voies cyclables.

Le lancement de l'initiative avait eu lieu à Berne en mars 2015.

Le lancement de l'initiative avait eu lieu à Berne en mars 2015.

Keystone

Le Conseil fédéral veut encourager la création d'un réseau de voies cyclables et de chemins pédestres, mais sans prendre de mesures contraignantes. Face aux réticences de la droite, il a décidé mercredi de modifier son contre-projet à l'initiative Pro Vélo.

L'initiative populaire «Pour la promotion des voies cyclables et des chemins et sentiers pédestres», de la faîtière nationale des cyclistes Pro Vélo, veut développer le vélo dans toute la Suisse.

L'objectif est louable, selon le Conseil fédéral: faire du vélo est bon pour la santé et contribue à désengorger les routes et à réduire l'énergie et le CO2 produit. Lors de la procédure de consultation, l'ajout de l'encouragement de la bicyclette dans la Constitution a été largement soutenu. Le trafic cycliste représente un «potentiel inexploité» susceptible de réduire les bouchons au centre-ville, remarquent les cantons.

Le gouvernement a donc proposé un contre-projet au texte. Il reprend l'idée de mettre sur un pied d'égalité la mobilité piétonne, la randonnée et le trafic cycliste, mais exclut les revendications des initiants qui dépassent cet aspect en voulant édicter des obligations. Les pistes cyclables relèvent de la compétence des cantons et des communes, rappelle le Conseil fédéral.

Moins ambitieux

L'UDC, le PLR, plusieurs associations économiques et les cantons ont cependant critiqué des mesures jugées trop contraignantes. Le gouvernement a donc décidé de revoir ses ambitions à la baisse: il veut biffer la promotion de la sécurité des pistes cyclables du contre-projet. Celle-ci avait été reprise du texte de l'initiative.

Cette précision risquerait d'entraîner des surcoûts en augmentant les mesures de sécurité nécessaires non seulement pour le trafic cycliste, mais également pour les chemins pédestres, craignent les directeurs cantonaux des travaux publics. De plus, cantons et communes s'occupent déjà de manière remarquable du trafic cycliste, estiment UDC et PLR.

Le Département fédéral des transports est chargé d'élaborer un message incluant cette modification d'ici le 1er septembre.

D'après les initiants, la moitié de la population ne fait pas de vélo pour des raisons de sécurité et d'attractivité. Afin de développer cette pratique dans toute la Suisse, la Confédération doit définir des exigences de qualité, à travers l'inscription de la promotion du vélo dans l'article constitutionnel sur les chemins et sentiers pédestres. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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