EconomieCoop continue de progresser
En 2013, le géant bâlois de la distribution a dégagé un bénéfice net de 462 millions de francs, en hausse de 2,2% ou de 10 millions de francs sur un an.
Le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) s'est inscrit à 760 millions de francs l'an passé, soit 23 millions de plus qu'en 2012, a indiqué le groupe mardi. Comme annoncé en début d'année, le chiffre d'affaires a gagné 0,9%, pour atteindre près de 27 milliards de francs.
La marge bénéficiaire brute a diminué de 0,2 point à 28,9% dans le commerce de détail. Dans la production et le commerce de gros, la baisse a atteint 0,1 point à 23,5%.
En 2013, le groupe a renforcé ses parts de marché et s'est développé de manière favorable, a résumé le président de la direction générale de Coop Joos Sutter devant la presse conviée à Muttenz (BL). La situation du commerce de détail s'est, en outre, légèrement détendue.
10 milliards de pertes
Mais le contexte économique reste difficile, a-t-il ajouté. Et la baisse des prix, notamment dans le secteur non alimentaire, ainsi que le tourisme d'achat accentuent la pression. Joos Sutter estime à près de 9 milliards de francs les pertes générées par les achats à l'étranger, auxquels s'ajoute 1 milliard de francs d'achats en ligne.
Le commerce de détail reste la principale source de revenus de Coop. Le chiffre d'affaires de ce secteur a augmenté l'an dernier de 1,7% par rapport à 2012 à 18,1 milliards de francs. Les baisses de prix, qui ont atteint jusqu'à 6%, ont pu être compensées, s'est félicité M. Sutter.
A titre de comparaison, Migros a vu ses ventes dans le seul commerce de détail bondir de 7,2% à 22,9 milliards de francs en 2013 pour un chiffre d'affaires global de 26,7 milliards ( 6,9%). Le grand rival publiera ses résultats complets en avril.
Le bio a le vent en poupe
Coop a vu ses 828 supermarchés réaliser un produit net de 11 milliards de francs ( 1,6%). Après l'arrivée des hard discounters il y a quelques années et l'émergence des marques à petits prix, le distributeur met désormais en avant les produits bio, plus chers.
La croissance dans ce secteur a atteint plus de 15%, a précisé M. Sutter. Avec tous les produits durables, le chiffre d'affaires se monte à 2,2 milliards de francs. Les articles issus du commerce équitable ont, eux, vu leurs ventes grimper de 17%.
Dans les marques spécialisées, les grands magasins Coop City sont à la traîne, avec une baisse de 4% de leurs revenus, en raison notamment de la rénovation de l'un d'eux, selon M. Sutter. Les autres enseignes se sont mieux défendues que le marché. Ainsi, Fust, malgré un recul de 2,3%, a gagné des parts. Quant aux ventes en ligne, elles ont progressé de 15,3% à 905 millions de francs.
Craintes de déflation
Du côté du commerce de gros et de la production, la firme rhénane a dégagé des revenus nets avec des tiers de 11,1 milliards de francs, en hausse de 0,6% en comparaison annuelle. L'environnement est très concurrentiel sur ce marché, estime Coop. A lui seul, Transgourmet, numéro deux européen du commerce de gros alimentaire, a réalisé 8,2 milliards de francs.
Le groupe, qui célèbre cette année les 150 ans de la société coopérative et les 100 ans de la marque Coop, est serein pour l'exercice en cours, mais craint toujours la déflation dans le secteur non alimentaire.
Coop voit sa croissance future dans le développement du commerce en ligne, notamment dans l'électronique et l'électroménager à travers Microspot, Fust et Nettoshop.ch qui vient d'être acheté. Un nouveau centre de logistique sera construit à cet effet près de Berne.
A fin décembre, le géant rhénan employait au total 74'955 collaborateurs, dont 51'338 en Suisse. Il comptait 2162 points de vente, soit 34 de plus que l'année précédente. (ats)