Saint-Gingolph (France)Copieusement diffamée, la maire obtient une injonction d’éloignement
Calomniée à plusieurs centaines de reprises par un citoyen du village, Géraldine Pflieger a obtenu de ne plus croiser le regard de son délateur. Celui-ci ne lâche pas l’affaire…
- par
- Fabrice Zwahlen

Géraldine Pflieger en a marre de la campagne calomnieuse dont elle est la cible depuis décembre 2018.
Un président de commune ne fait jamais l’unanimité. Maire de Saint-Gingolph France depuis 2014, Géraldine Pflieger en sait quelque chose.
Suite aux intempéries qui avaient touché le village en 2015, les autorités des communes de Saint-Gingolph France et Suisse avaient choisi de reconstruire une passerelle enjambant la rivière qui les sépare, la Morge. Opposé à la réalisation, un riverain avait accusé les autorités des deux pays, d’actes illégaux sur sa propriété. Le Tribunal fédéral et la justice hexagonale lui ont donné tort. Le projet s’est réalisé en 2019.
Parallèlement, l’homme a décidé de pourrir la vie à la maire de Saint-Gingolph France. En l’espace de trois ans, il lui a adressé des centaines de courriels, envoyés en copie à jusqu’à 200 personnes. En septembre 2019, le Tribunal de Thonon condamnait le Frontalier à trois mois de prison avec sursis pour messages malveillants et à une interdiction d’entrer en contact avec l’élue, par e-mail. Cette interdiction était devenue totale à la suite d’une décision de la Cour d’appel de Chambéry en 2021.
Le 2 décembre dernier, le Tribunal de Thonon condamnait le Haut-Savoyard, pour outrage et messages malveillants, à six mois de prison avec sursis et confirmait l’interdiction d’entrer en contact avec la maire et un suivi psychiatrique.
L’histoire ne s’arrête pas là. En janvier, le Français s’est à nouveau manifesté en adressant des courriers à ses concitoyens, diffamant la maire et son fils de 9 ans! Géraldine Pflieger a dénoncé l’affaire dans «Le Messager» et adressé une lettre à la population.