Course à piedKilian Jornet a couru un marathon… en 14 heures
L’Espagnol se remet d’une blessure au sacrum chez lui en Norvège. Samedi, il s’est réjoui d’avoir parcouru 42 km en 14 heures. Même s’il s’agissait plus d’escalade que de course.
Kilian Jornet n’a pas pu participer à l’Ultra-trail du Mont-Blanc au début du mois, à cause d’une blessure.
«J’ai couru un petit peu plus lentement qu’Eliud Kipchoge…» Kilian Jornet manie bien le second degré. Avec un temps comme le sien, l’Espagnol aurait été rattrapé par la plupart des voitures-balais qui œuvrent sur les différents marathons du globe, pas seulement par le recordman de l’épreuve. À vrai dire, si vous avez déjà bouclé un marathon dans votre vie, il est fort probable que votre temps soit meilleur que celui réalisé par le nonuple vainqueur de Sierre-Zinal, samedi. Soit 14 heures et 2 minutes. Un petit 3 km/h de moyenne.
Ce temps-là, évidemment, ne constitue rien de plus qu’un artifice. Installée en Norvège, depuis plusieurs années, la vedette des sports d’ultra-endurance n’aime rien de plus que parcourir les vertigineuses arêtes et les sommets rocailleux autour de chez lui. C’est encore ce à quoi il s’est adonné samedi, sur un peu plus de 42 kilomètres, en se réjouissant d’intituler sa sortie «I ran a marathon!!!» («J’ai couru un marathon») sur Strava, le réseau social des coureurs. D’ailleurs, le dénivelé de sa course ne trompe pas: 5’533 mètres. L’équivalent de deux fois et demie Sierre-Zinal.
La nouvelle à prendre au sérieux là-dedans, c’est que la santé de Kilian Jornet semble aller un peu mieux. Le Catalan avait dû faire l’impasse sur Sierre-Zinal en août, puis sur l’Ultra-trail du Mont-Blanc, trois semaines plus tard, à cause d’une blessure au sacrum. Soit celle-ci ne l’empêche pas d’escalader les sommets norvégiens pendant quatorze heures. Soit elle appartiendra bientôt à de l’histoire ancienne.