Véhicules électriques Coûts de recharge: davantage de transparence exigée
En branchant son véhicule électrique sur une station de recharge, le conducteur ne sait pas toujours à combien lui reviendra le plein d’électricité, déplore M. Prix. Des améliorations sont en voie d’être élaborées. Mais il faudra du temps.

Les stations d’essence affichent clairement leurs prix à la pompe. Il en va souvent autrement des stations de recharge pour véhicules électriques, note la «NZZ am Sonntag». En effet, si actuellement, la Suisse compte près de 9000 points de charge publics pour faire le plein d'énergie, de nombreux propriétaires de voitures continuent d'avoir de mauvaises surprises. La raison: alors que les stations-service classiques, appartiennent à une dizaine de grands opérateurs, les stations de recharge ont un grand nombre de fournisseurs suisses et étrangers. De plus, souvent, ils n’ont pas de normes communes en la matière. Un constat que critique fortement Monsieur Prix, Stefan Meierhans: «Il faut absolument créer la transparence des prix dans ce domaine», exige-t-il.
Loi souvent pas appliquée
Ici, comme dans d’autres domaines, c’est l'ordonnance sur la publication des prix (OPP) qui s'applique. Elle exige qu’avant de commencer à recharger leur voiture, les propriétaires doivent savoir ce qu'ils auront à payer. Cela peut se faire, par exemple, au moyen d'une liste de prix à la borne de recharge, d'une application ou d'un site web. Reste que ce n’est encore souvent pas appliqué.
Selon M. Meierhans, la raison en est le roaming (l’itinérance). Elle permet aux propriétaires de voitures électriques de brancher leur véhicule sur la plupart des bornes de recharge en Suisse et à l'étranger, y compris celles d'opérateurs avec lesquels ils n'ont pas de relation contractuelle directe pour l'achat d'électricité. L'inconvénient: «Les relations contractuelles sont souvent peu claires, surtout lorsqu'il s'agit de prestataires étrangers», explique Monsieur Prix.
Prix par SMS
Krispin Romang, directeur général de l’association Swiss e-Mobility (association de soutien et défense de la mobilité électrique), souhaite également la transparence des prix et indique que la branche – des prestataires privés pour l’essentiel – travaille à des simplifications. À l'avenir, le prix sera par exemple indiqué par SMS: l’utilisateur reçoit le prix à payer par heure au début de la recharge, et peut l’interrompre sans frais s’il est trop élevé.
De façon plus large, Stefan Meierhans souligne que toujours plus de fabricants automobiles miseront sur les véhicules électriques à l’avenir. Ainsi, la pression pour des solutions de recharge plus simples va augmenter. Il estime qu’un moyen pourrait être une adaptation de la législation, ce que soutient aussi Krispin Romang. Reste à savoir comment adapter la loi au mieux, et sans que la Suisse fasse cavalier seul en la matière, note ce dernier.