Delémont (JU)Covid long: «C’est dégueulasse de faire une distinction entre les employés»
Un animateur dans un home déplore l’injustice de ne pas être pris en charge par l’assurance accident de son employeur, contrairement à ses collègues soignants contaminés.
Un animateur dans un home jurassien regrette de ne pas avoir été traité comme un soignant (image d’illustration).
En octobre de l’an dernier, un jeune de 28 ans a contracté le coronavirus. Cet habitant du district de Delémont est convaincu de l’avoir attrapé sur son lieu de travail, un établissement pour personnes âgées. Mais l’assurance accident de son employeur refuse de prendre en charge son traitement, estimant que sa contamination ne réunit pas les conditions pour être considérée comme une maladie professionnelle, rapporte le «Quotidien Jurassien».
«Elle ne veut pas me prendre en charge, au motif que je ne fais pas partie du personnel soignant», témoigne l’animateur dans l’édition du jour. «À l’assurance, on m’a dit que je n’étais pas seul dans ce cas, qu’il y avait également des femmes de ménage, des réceptionnistes qui n’ont pas été couverts», ajoute le Jurassien. Victime d’un Covid long, le jeune homme a fait opposition contre la décision de l’assurance accident.
Son employeur est intervenu en sa faveur, sans succès non plus, auprès de l’assureur qui n’a pas souhaité s’exprimer dans les colonnes du journal. «C’est dégueulasse de faire une distinction entre les employés, alors qu’on tire tous à la même corde», dénonce celui qui craint de ne pas pouvoir payer les 2500 francs de franchise de son assurance maladie.