FribourgCrèches clandestines dans le viseur des autorités
Des structures d’accueil de jour mènent leurs activités en toute illégalité. Ce marché noir inquiète les pouvoirs publics.

Les autorités fribourgeoises veulent faire la chasse aux garderies clandestines. (Image d’illustration)
Il y a les chiffres officiels, qui n’énumèrent que cinq cas en cinq ans, et une réalité visible dont le nombre précis est certes difficilement quantifiable mais qui laisse apparaître que le phénomène est beaucoup plus répandu. Dans le canton de Fribourg, plusieurs autorités locales soulignent qu’il y a des structures d’accueil de jour pour enfants et des mamans de jour qui évoluent dans la clandestinité. Entre 2020 et 2021, une crèche illégale a gardé une vingtaine d’enfants, majoritairement âgés de 0 à 2 ans.
Réagissant aux révélations de «La Liberté», les autorités cantonales fribourgeoises reconnaissent l’existence de structures qui fonctionnent dans le marché noir. «Il y a des personnes qui gardent des enfants sans s’annoncer et donc sans forcément respecter les critères de qualité requis. Or, toute garde d’enfant à domicile, de manière régulière et contre rémunération, doit être annoncée.»
«C’est comme faire monter son enfant dans un bus scolaire dont le chauffeur n’a pas de permis de conduire»
Directrice de l’association d’accueil familial de jour de la Sarine, Martine Vorlet a également constaté des activités suspectes. «Nous voyons sur les places de jeux ou près des écoles, des personnes avec beaucoup d’enfants. Les parents doivent prendre conscience que cela peut être dangereux pour leurs enfants. Ce serait comme les faire monter dans un bus scolaire dont le chauffeur n’a pas de permis de conduire.»
Pour leur part, les autorités cantonales rappellent aux parents qui confient la garde de leur enfant à des structures non officielles, qu’outre les problèmes de sécurité, d’autres subsistent. Notamment le fait que les frais de garde pour des structures clandestines ne peuvent être déduits des impôts.