Crise à la RSR: un directeur impliqué dans les images pédophiles
Le juge a révélé le résultat de son examen des fichiers saisis à la radio romande: 13 sont bien pédophiles! Une conférence de presse est prévue à 13h.
Le juge d'instruction vaudois Philippe Vaultier a dévoilé hier soir que parmi les 300 photos pornographiques provenant de fichiers informatiques de la Radio suisse romande (RSR), 13 «concernent des jeunes filles dont l'âge apparent se situe entre 12 et 14 ans, photographiées dans des poses érotiques.
L'obtention et la possession volontaire de telles photos sont punissables.» Cet acte tombe donc sous le coup du Code pénal et devait être dénoncé. Le collaborateur visé conteste avoir réalisé le contenu de toutes ces photos et nie les avoir transférées volontairement sur son ordinateur à son travail. La police tente de vérifier si c'est plausible. Selon l'informaticien qui a dénoncé l'affaire, Jorge Resende, le juge n'a eu accès qu'à une petite partie sauvegardée des images pédophiles. Pour son avocat, les conclusions du juge légitiment l'attitude de son client depuis 2005. Il réclame toujours la réintégration de Jorge Resende à la RSR.
Grâce à une source sûre proche du dossier, «20minutes» est en mesure de révéler que l'individu, qui possédait ces images à caractère pédophile, serait membre de la direction des programmes de la RSR. Ex-responsable de la programmation musicale à Couleur 3, il a ensuite épaulé la directrice de La Première. Il est officiellement en arrêt maladie depuis quelques jours. Plus surprenant: l'individu semble avoir grimpé les échelons de la hiérarchie à la RSR depuis l'année de la découverte des dizaines d'images pédophiles.
D'après nos informations, le vote de consultation à la RSR, organisé par le syndicat SSM, déboucherait sur une défiance envers le directeur Gérard Tschopp.
Frédéric Nejad