«B-Boy»: Danser la gigue

Si on a le rythme dans la peau et une bonne portion de créativité, ce jeu est l'occasion de se retrouver face à face avec toute l'élite en la matière. Quarante pros, dont des sommités comme Kamel (USA) ou Hong10 (Corée), défient le joueur en duel dans des garages souterrains ou des parcs.

Quelque 800 mouvements authentiques et typiques de la scène peuvent théoriquement être exécutés. Les quatre boutons et la croix multidirectionnelle vous aideront à réaliser des rotations et des sauts complètement déjantés. A condition que le timing joue, les passages d'une contorsion à l'autre – telle du salto à la position du poirier – restent fluides. Les combinaisons requièrent un doigté certain et frustreront les impatients.

Seul celui qui s'entraîne intensivement sera capable d'en mettre plein la vue au public virtuel. Les tricks démontrés en harmonie avec le hip-hop ou le funk joué en toile de fond feront pleuvoir les bonnes notes. Les chevronnés prendront part à des tournois de renom et se mesureront aux maîtres en la matière sur 21 sites autour du globe. Les b-boys en devenir se reposent habituellement dans leur chez-eux virtuel, où ils peuvent tour à tour dépoussiérer leurs trophées, participer à des séances d'entraînement ou changer de vêtement.

Des temps de chargement longuets et des traits de visage grossièrement dessinés génèrent une certaine frustration. Par contre, la vaste palette de move et des animations criantes de réalisme sont particulièrement réussies.

Guido Haus