Grande-Bretagne: David Cameron craint une «jungle» dans le Kent

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Grande-BretagneDavid Cameron craint une «jungle» dans le Kent

En cas de «Brexit», les migrants de Calais pourraient se déplacer au Royaume-Uni, prévient le premier ministre.

David Cameron s'est engagé à un référendum sur la sortie de son pays de l'Union européenne.

David Cameron s'est engagé à un référendum sur la sortie de son pays de l'Union européenne.

photo: Reuters/Archives

Des milliers de migrants pourraient arriver au Royaume-Uni via la France si les électeurs britanniques décidaient de voter en faveur d'une sortie de l'Union européenne. David Cameron craint une «jungle» non plus à Calais, mais dans le Kent.

«Si la Grande-Bretagne quitte l'UE, il n'y a aucune garantie que les contrôles (frontaliers actuellement opérés à Calais) restent en place», a souligné lundi un porte-parole de du premier ministre britannique devant la presse. «Sans ces contrôles, rien n'empêcherait des milliers de migrants de traverser la Manche en une nuit pour venir demander asile dans le Kent», région de villégiature proche de Londres, a-t-il souligné.

Remise en question des relations

Le porte-parole de David Cameron a encore indiqué que la Grande-Bretagne et la France avaient «des relations de travail positives» sur la question des frontières mais qu'«une sortie de l'UE (Brexit) mettrait en question l'ensemble de la relation».

Cette prise de position a suscité les critiques des eurosceptiques qui ont accusé le Premier ministre de lancer une «campagne de peur» en vue du référendum que David Cameron s'est engagé à convoquer après avoir négocié une réforme des relations entre Londres et Bruxelles.

Accord avec Paris

«Le traitement des migrants à Calais est lié à un accord avec la France, pas l'UE. Il n'y a aucune raison qu'il change si nous quittons l'Union européenne», a assuré Arron Banks, l'un des fondateurs de la campagne «Leave EU». «Le Premier ministre brandit cet épouvantail parce qu'il n'a pas réussi à obtenir de l'UE les réformes de fond qu'il avait promises», a-t-il ajouté.

Interrogé sur une possible volonté de faire peur aux Britanniques, le porte-parole de David Cameron s'est défendu d'avoir cette intention, assurant soulever un sujet de préoccupation des électeurs qui attendent du Premier ministre britannique qu'il place la question de l'immigration au coeur de la renégociation entre Londres et l'UE. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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