Arménie/Azerbaïdjan: Ankara dénonce des attaques qui «ciblaient des civils»

Actualisé

Arménie/AzerbaïdjanAnkara dénonce des attaques qui «ciblaient des civils»

La Turquie a condamné ce dimanche des «attaques arméniennes» contre la deuxième ville d’Azerbaïdjan, affirmant qu’elles ont pris des civils pour cible. Au Karabakh, des nouvelles frappes ont secoué Stepanakert, la principale ville de la région.

Les combats font rage au Haut-Karabakh.

AFP

Le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé dimanche des «attaques arméniennes» contre Gandja, la deuxième ville d’Azerbaïdjan, affirmant qu’elles ont ciblé des civils. «Les attaques arméniennes qui prennent pour cible aujourd’hui des civils à Gandja constituent un nouvel exemple du fait que la stratégie arménienne ne respecte pas la loi. Nous condamnons ces attaques», a-t-il affirmé dans un communiqué.

La Turquie soutient l’armée azerbaïdjanaise dans les affrontements sanglants qui l’opposent depuis près d’une semaine dans la région du Nagorny Karabakh aux séparatistes arméniens.

Les échanges de tir d’artillerie entre les forces séparatistes arméniennes et l’armée azerbaïdjanaise se sont intensifiés dimanche.

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé que Gandja (330’000 habitants, dans l’ouest du pays) était «sous le feu des forces arméniennes». Bakou a accusé l’Arménie de procéder aux tirs, ce qu’Erevan dément. La présidence du Karabakh a revendiqué ces frappes et affirmé qu’un aéroport militaire avait été «détruit».

Le ministère turc des Affaires étrangères a accusé les forces arméniennes de «violer tous les principes humanitaires et d’attaquer des zones peuplées de civils, en dehors de la zone des combats». «Ces attaques montrent (…) que l’Arménie n’hésitera pas à commettre des crimes contre l’humanité pour pouvoir continuer son occupation illégale» du Nagorny Karabakh, a-t-il ajouté.

Bombardements à Stepanakert

Des nouvelles frappes, suivies d’explosions ont secoué dimanche Stepanakert, la principale ville de la région indépendantiste du Karabakh, en proie à un conflit entre séparatistes arméniens et forces azerbaïdjanaises, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les sirènes d’alertes ont retenti vers 09h30 (07h30 en Suisse) dans la ville, juste avant que les explosions ne se multiplient. Le ministère des Affaires étrangères de la république auto-proclamée, a indiqué qu’il s’agissait de «tirs de roquettes», selon l’agence russe Interfax.

Ces derniers jours, la ville a essuyé de nombreux bombardements de ce type, forçant la population à se terrer dans les caves et les abris. Depuis la nuit de samedi à dimanche, Stepanakert est privée d’électricité. Selon le ministère local des Affaires étrangères, les forces azerbaïdjanaises ont «visé le bâtiment du réseau électrique» la nuit passée.

Un immeuble de Stepanakert photographié le 3 octobre 2020.

Un immeuble de Stepanakert photographié le 3 octobre 2020.

KEYSTONE

En centre-ville, les destructions restaient cependant limitées, a constaté une équipe de l’AFP avant que les frappes ne reprennent dimanche matin.

De son côté, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a affirmé que les «forces arméniennes tirent des roquettes sur les villes de Terter et Horadiz, dans la région de Fizouli depuis Khankendi», le nom azerbaïdjanais de Stepanakert. «L’armée azerbaïdjanaise a pris les mesures de rétorsions adéquates contre l’ennemi», a-t-il indiqué.

L’Azerbaïdjan a mené plusieurs frappes d’artillerie contre des positions de séparatistes soutenus par l’Arménie.

AFP
(ATS/NXP)

Ton opinion