Grèves du climat - VaudDéçus, les grévistes allument le Conseil d'État
La rencontre de lundi entre les autorités cantonales et des militants n'a rien donné. Ces derniers l'ont fait savoir sans prendre de gants.
- par
- Francesco Brienza

Être invité au siège du gouvernement est une chose. Obtenir des résultats en est une autre. Cette semaine, les grévistes du climat avaient rendez-vous avec les plus hautes sphères du canton, élues et spécialistes de l'environnement confondus. L'idée était de discuter du plan climat vaudois. Au sortir de cette entrevue, les militants ont clairement affiché leur déception. «Nous avons fait le constat de l'impuissance du Conseil d'État face à l'ampleur de la crise, relève le mouvement dans un communiqué de presse ce mardi. Le plan actuel n'est pas mauvais, mais il a trente ans de retard sur la réalité. »
Pouvait-il en être autrement? Les revendications clamées dans la rue par les jeunes grévistes sont audacieuses. Elles demandent par exemple 13% par an de réduction de gaz à effet de serre dès janvier 2020. Au final, il n'y a pas encore d'objectif de réduction de CO2 pour 2020, ni de date prévue pour le zéro net d'émissions de gaz à effet de serre, déplorent les grévistes. «L'approche du Conseil d'État apparaît comme irréaliste, n'offrant pas les outils nécessaires à la gestion du virage historique en cours», concluent-ils.
Le 13 février dernier, le Conseil d'État vaudois recevait déjà des représentants des jeunes manifestants. Il s'était engagé à «étudier attentivement» les propositions des grévistes. La voie institutionnelle est donc lente et semée d'embûches. Mais le mouvement a décidé de ne pas lâcher la rue. A la fin du mois, de nouveaux cortèges sont prévus.
Réunis depuis lundi à l'Université de Lausanne, les militants pour le climat de «Smile for Future» achèvent vendredi «une semaine intense» par une manifestation. 9 août 2019 #FridaysForFuture
Réunis depuis lundi à l'Université de Lausanne, les militants pour le climat de «Smile for Future» achèvent vendredi «une semaine intense». Ils nous expliquent pourquoi ils manifestent. #FridaysForFuture