Il meurt à cause d'une huître et du réchauffement climatique

Les huîtres peuvent être contaminées par une bactérie dangereuse qui se multiplie dans les océans à cause du dérèglement climatique.

Les huîtres peuvent être contaminées par une bactérie dangereuse qui se multiplie dans les océans à cause du dérèglement climatique.

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Actualisé

dérèglement climatiqueMort après avoir mangé une huître, la raison est surprenante

Les ouragans et les températures élevées sont propices à la prolifération de bactéries marines. La consommation de coquillages crus peut avoir de graves conséquences.

Lauren Cavin-Hostettler
par

Le 4 septembre dernier, un trentenaire américain a perdu la vie après avoir consommé des huîtres crues dans un restaurant de Galveston (Texas), rapporte «Fox 26». En juin, un Américain de 54 ans est aussi décédé, après avoir mangé une huître dans un restaurant de l’État du Missouri, d’après une information relayée par «NBC News» le 12 juin.

Bactérie propagée par la chaleur

Selon les autorités sanitaires, une infection bactérienne serait à l’origine du décès des deux hommes: le Vibrio vulnificus. Les mollusques ayant causé la mort étaient, en effet, contaminés par cette bactérie rare et dangereuse qui se multiplierait dans les océans à cause du dérèglement climatique. Cette bactérie marine peut infecter les personnes qui consomment des coquillages crus ou insuffisamment cuits ou qui se baignent dans des eaux côtières chaudes avec une plaie ouverte. «La victime prenait des médicaments qui l’ont rendue immunodéprimée», a précisé le Dr Philip Keiser, président du conseil consultatif du Texas AIDS Drug Assistance Program, au sujet du Texan, à «ABC» le 11 septembre.

La bactérie se multiplie lorsque la température de l’eau dépasse les 20 degrés. Cet été, elle s’est propagée après les températures extrêmes enregistrées qui ont réchauffé les eaux salées où les huîtres sont élevées. 

De 150 à 200 décès par an

L’agence fédérale américaine des centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) estime le nombre de décès causés par le Vibrio vulnificus entre 150 et 200 par année. Le nombre de personnes hospitalisées se situe autour de 80’000. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) note, depuis 2020, une augmentation des intoxications dues à la consommation de fruits de mer, comme les palourdes, les crevettes, le homard, les écrevisses, les pétoncles, les crabes, les huîtres et les moules. «Il n’y en a pas qu’aux États-Unis, il y en a aussi en Europe. Ce risque existe également sur les côtes atlantiques européennes», indiquait Patrick Monfort, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), au «Parisien» en mars 2023.

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